L'histoire :
Dans la banlieue de Gênes, en 1989, Gérard Speer et Selim Ribero, deux boxeurs en fin de carrière, mettent leurs économies dans la création d’une salle de boxe. Leur enthousiasme et leurs beaux projets sont néanmoins réfrénés par ce qu’ils découvrent alors : matchs truqués, paris clandestins, arbitres achetés avec l’argent de la mafia… En 1996, leur salle est entièrement ravagée par un incendie dont l’origine restera mystérieuse. Ribero, qu’on surnommait Flamingo du temps où il montait sur le ring, perd la vie dans le sinistre, en voulant sauver la vie d’un squatter. Seul, Speer recommence à zéro, baptisant sa nouvelle salle le « Flamingo », en hommage à son ami. Un beau jour de 1999, Malik Ribero, fils du défunt boxeur, parvient avec bien du mal à convaincre Speer de l’entraîner. Sept ans plus tard, il est le nouveau poulain du Flamingo, sur le point de mener un combat important pour sa carrière. Pourtant, le milieu est toujours pourri par les matchs truqués, notamment sous l’égide d’un parrain de la mafia russe. C’est alors que Malik fait la rencontre d’Alice, une jeune fille dont il tombe éperdument amoureux. Il ignore alors qu’elle est la fille de Speer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nouvelle collection « Impact » semble idéalement nommée pour accueillir cette histoire qui se déroule dans le milieu de la boxe. Relativement balisé, le genre rappellera les films Rocky ou Million dollar Baby (Clint Eastwood), ou plus récemment au sein du 9e art, le diptyque Romano, déjà réalisé par un duo italien. Ici, les scénaristes italiens Luca Benglino et Luca Erbetta orchestrent sur ce thème un polar punchy et parfaitement rythmé. Au programme : des combats, une jolie romance, un début d’enquête intéressant, des matchs truqués, des trafics mafieux, des souvenirs qui remontent au goût du jour… Prévue en 8 rounds, voilà une série qui commence sur les chapeaux de roue ! En outre, le jeune dessinateur Cristian Cari Scampini fait montre pour sa première série d’un talent déjà bien affirmé, peut être juste un chouya encore enfermé dans un trait trop « scolaire ». Simplement noirci à la palette informatique, son crayonné paraît toutefois plus soigné au début qu’à la fin de ce premier opus. De même, si la colorisation informatique de Vincenzo Riccardi fait la part belle aux jeux de lumières (comme souvent dans les BD italiennes), elle a tendance à enfermer les séquences dans des teintes trop souvent monochromes…
