L'histoire :
Pour le couple de policiers génois, les affaires se bousculent autour de la salle de boxe le Flamingo. Après avoir partiellement résolu la mort d’un boxeur toxicomane (martyr d’une opération marketing sur l’héroïne !), ils enquêtent à présent sur le meurtre du jeune Hassan. L’inspecteur Traverso, lui-même ancien boxeur, sait que le gamin a été rué de coups, à mort, par un unique boxeur. Il se doute que son ancien partenaire, Gérard Speer, manageur du club Flamingo, trempe dans tout un tas de magouilles et en sait plus long qu’il ne veut bien le dire. Mais il répugne à porter préjudice de nouveau à un sport qu’il affectionne et qui n’a que trop souffert de ce type d’affaires. De son côté, en marge de son idylle avec la fille de Speer, Malik Ribero est bien décidé à venger son ami. Un ultime message sur son répondeur téléphonique constitue un premier indice pour remonter la piste du ou des tueurs. Enfin, Luciano Risso, boxeur en fin de carrière, se prépare à livrer un match truqué pour le compte de la mafia russe. Mais il sert aussi les intérêts d’un gang rival italien… et n’a qu’un objectif en tête : sortir sa compagne Vera de la rue et de la violence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des boxeurs pas si mauvais garçons que ça… d’autres très très pourris et méchants comme tout… Cette histoire manichéenne mafieuse sur fond de ring de boxe, aligne les ingrédients standards du genre : règlements de comptes, guerres de territoires, corruptions de boxeurs, matches truqués, avec un soupçon de romance (également) très conventionnelle. Bref, rien ici ne sort des sentiers battus, mais le récit est suffisamment rythmée et mis en scène pour faire passer un bon moment. Il suffit pour cela d’être fan de polar mafieux et/ou de boxe. Hélas, le dessin réitère sur ce 3e volet les mêmes insuffisances que sur les deux premiers volumes. A savoir un crayonné réaliste brut de décoffrage, non peaufiné et sur-contrasté (ce qui permet d’éviter l’étape de l’encrage) assez peu élégant. Certes, les cadrages et le story-board sont corrects ; certes la colorisation informatique, à l’aide d’ambiances très marquées, compense (et sature !) énormément ; certes, dès qu’un gros plan est possible, c’est nettement plus chouette... Mais cela ne suffit guère à combler de trop nombreux défauts : séquences bâclées, plans éloignés fouillis, détails esquissés… Résultat : on confond les parrains (le russe et l’italien) et la lisibilité d’ensemble en prend un sacré coup dans l’aile.
