L'histoire :
Il y a environ 2000 ans, Jésus meurt sur la croix, puis il ressuscite. Durant 40 jours suivant cette résurrection, il se montre à ses fidèles, de chair et d’os animés. Il les instruit alors de choses qui concernent le royaume de Dieu. Puis au terme de cette « mission », il demande à ce que ses apôtres poursuivent la transmission de sa parole. Il s’élève et disparaît alors dans le ciel. Sous la férule de Pierre, les apôtres entreprirent donc d’appliquer les consignes. Notamment, afin que la parole puisse se transmettre aisément, un prodige s’accomplit un peu plus tard, le jour de la Pentecôte. Ce jour-là, des habitants de toutes origines se mirent à parler la même langue et à se comprendre. Pierre prit alors la charge d’organiser l’évangélisation. Il proposa un baptême géant à plus de 3000 disciples. Les croyants se mirent dès lors à partager le pain, à vendre leurs biens et à prôner la bonne nouvelle. Un autre jour, Pierre tandis la main à un miséreux boiteux qui mendiait devant le temple. Au nom de Jésus de Nazareth, il lui dit : « Lève-toi et marche »… et le miracle s’accomplit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis une paire d’années, Michel Dufranne et Jean-Christophe Camus se sont donc attachés à adapter la Bible en BD, suivant un découpage synthétisé sur ses principales séquences. En parallèle de l’Ancien Testament (La genèse et L’exode sont d’ores et déjà intégralement adaptés et disponibles en 4 tomes), se découvre donc le Nouveau testament. Après avoir couvert en one-shot les célèbres aventures de Jésus à travers L’Evangile selon Mathieu, sous une forme très respectueuse du texte originel, ils poursuivent sur le même mode avec Les actes des apôtres. 12 « actes » sont ici résumés et empruntent tous un axe narratif redondant : l’évangélisation aux premières heures de la chrétienté, par des apôtres et des disciples qui se sentent investis d’une mission divine. De fait, les 46 planches de l’opus ne sont guère spectaculaires et se bornent à montrer moult palabres, réunions et prières… Les croyants retrouveront sans doute la douce litanie qui a accompagné leur catéchèse et leur manière de vivre leur foi. Les autres appréhenderont l’opus comme un charabia pompeux et emphatique, appliqué à un graphisme superflu et sans envergure. Car si l’on dissocie le propos du médium, reconnaissons que le dessin de Dusan Bozic, tout appliqué et sérieux soit-il, ne fait pas de miracle pour l’immersion du lecteur. C’est très académique, solennel, figé et n’engage guère d’astuces de découpage ou de cadrages. L’album peut néanmoins se révéler un support idoine pour relayer les séances de catéchisme…