L'histoire :
L’histoire : Deux amis mangent ensemble. L’un d’eux essaie de retrouver le nom d’un commentateur vedette de la télé… sans le retrouver. L’autre ne lui est d’aucune aide, ne voyant absolument pas de qui le premier veut parler. Puis survient la préface, signée par un humoriste bien connu des Français, Stéphane de Groodt. Ensuite, c’est le retour des gags-par-page que l’on connait : un titre, une histoire. La première, moule-frites, ou comment manger toutes les moules avec la coquille de la première (donc sauf la première). Une petite visite romancée d’Anvers passée, le lecteur a droit, en deux cases, au belge, nationaliste modéré qui, wallon, s’exclame « c’est quand même pas mal la Flandre » puis qui, Flamand, se dit dans sa langue que c’est quand même pas mal, la Wallonie… On apprend ensuite que le belge est sous haute surveillance, son paradis est un parking éternel, qu’il a le roi qu’il mérite et, surtout, que le belge ne sera pas toujours belge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième tome pour cette compilation de dessins parus dans Le Vif/L’express, quotidien belge en langue française, chaque semaine. Le couple Edgar Kosma et Pierre Lecrenier a toujours un regard acéré sur ses congénères. Leur précision est redoutable, mais leur ton est tendre et leur regard amusé. C’est une nouvelle belle séance d’autodérision à laquelle se livrent les « cousins », avec finesse et intelligence. Le dessin de Lecrenier est très simple, épuré, mais d’une redoutable efficacité. Le ton de Kosma fait toujours autant penser à Plantu, tant il sait à la fois être précis, drôle et tendre, jamais méchant malgré sa capacité à toucher du doigt là où ça pique. La bouffe et l’alcool sont une nouvelle fois au centre de l’album et on comprend bien que c’est forcément l’un des ciments de ce peuple à deux têtes. Mais tous les sujets de l’actualité sont abordés et on suit avec facilité l’histoire récente du petit royaume voisin. Une nouvelle fois, c’est vite lu, avec plaisir, et c’est une vraie leçon philosophique sur la capacité à se comprendre, à comprendre et écouter l’autre. Le Belge est humaniste, ça c’est sûr.