L'histoire :
C’est à dos d’éléphant que Philéas Fogg, Passepartout et Sir Francis Cromarty se rendent à Allahabab, en traversant la forêt indienne. Leur voyage est interrompu par une curieuse musique. En s’en rapprochant, ils découvrent un défilé d’indiens dont certains portent la statue de la déesse Kali. Une jeune femme se trouve dans le cortège… Sir Francis en déduit qu’il s’agit d’un sutty, l’enterrement d’un des leurs : alors qu’ils brûleront le corps du défunt, ils joindront celui de sa femme, encore vivante. Philéas est profondément choqué par ce qu’il vient d’entendre et demande alors si certains seraient prêt à l’accompagner pour sauver la veuve. Tous répondent présents ! Durant la nuit, ils se rendent donc près du temple où doit avoir lieu la cérémonie. Mais là-bas, des gardes surveillent chaque entrée. Passepartout se propose d’aller voir à l’arrière du temple s’il peut tout de même y entrer. Quelques instants après, un cri se fait entendre. Le jour se lève et des hommes arrivent, portant la momie du défunt. Alors que le rituel se poursuit, l’improbable se produit : la momie se met à se relever !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Datant de 1872, le roman de Jules Verne se révèle toujours passionnant, même adapté à la bande dessinée. Le roman d’aventures nous fait voyager au travers de nombreux décors, à un rythme enlevé. Après un tome introductif particulièrement efficace, cette suite ne baisse à aucun moment de régime. Les protagonistes se retrouvent à empêcher un sutty en forêt indienne, avant de continuer leur périple vers Calcutta. Le scénario adapté par Loïc Dauvillier a le mérite de rendre les personnages charismatiques et leur aventure dynamique au possible ! Si le second tome se lit toujours avec autant de plaisir, certains rebondissements paraissent toutefois un peu long, là où d’autres sont assez vite expédiés. Le nombre de pages pour adapter pareille œuvre recèle sans doute nombre de contraintes… Visuellement, Aude Soleilhac confirme les bonnes impressions laissées sur le premier volet. Son trait, assez proche de celui de Jérôme Jouvray, reste constant et se révèle soigné, aussi bien sur les personnages que sur les décors. La colorisation est aussi assurée par la dessinatrice et le choix des tons est plus lumineux qu’auparavant. Cette suite ne déçoit pas et l’on est en droit de s’attendre à une suite de pareilles qualités…