L'histoire :
En compagnie de son maître Suzy-Wan, Arlekin l’apprenti chevalier est moite à l’idée de revoir la sénatrice Amygdale, qu’il n’a plus revue depuis plus de dix ans. Malheureusement, sa joie est de courte durée car la jeune femme ne semble pas du tout sous le charme de son nouveau look d’adolescent boutonneux. Du coup, Arlekin calme ses pulsions de violence en piétinant Jean-Michel Jar-Jar, l’escargot baveux et immortel devenu sénateur à son tour. Étant donné que l’ennemi vient de tenter d’éliminer Amygdale, Suzy-Wan décide d’assurer sa sécurité en postant le druide Ravi-Ravi dans sa chambre. Ensuite, il rappelle à son élève qu’il doit désormais apprendre à maîtriser ses émotions et qu’il peut toujours faire usage d’eau précieuse pour lutter contre son physique ingrat. Pendant ce temps, le tueur à gages Tango Fess apprend que son attentat envers la sénatrice a échoué. Il confie donc à son apprenti un bocal contenant des scolopendres tueurs de reines, à libérer dans la chambre d’Amygdale. Sentant que quelque chose se trame, Arlekin entre dans la chambre au bon moment et coupe la tête des scolopendres à la vitesse de l’éclair. Hélas, Amygdale n’est pas reconnaissante, car elle est persuadée qu’il est en train de jouer tandis qu’elle essaie de se reposer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hervé Bourhis (au scénario) et Rudy Spiessert (au dessin) sont de retour pour parodier l’épisode 2 (qui est aussi le cinq) de la saga Star Wars. Ici L’attaque de clones devient L’attaque des clounes et les personnages emblématiques se voient affublés de prénoms débiles mais vraiment fendards. Ainsi Anakin devient Arlekin, Bobba Fett est Tango Fess ou encore le comte Dooku, seigneur sith, est renommé consul Sudoku, seigneur slip. Via des gags d’une demie-page, on suit donc le fil rouge du film, mais à la sauce pastiche médiévale, pour de francs éclats de rire. En effet, les auteurs ont vraiment le chic pour se moquer gentiment des personnages, des scènes clés ou même des acteurs et du réalisateur. On ne va pas passer par quatre chemins : si vous avez aimé les albums précédents, vous serez conquis par celui-ci. D’autant qu’il vous fera rire, même si vous ne connaissez pas l’œuvre originale ou si elle n’a pas marqué vos esprits plus que ça. Il n’y a que les psychorigides refusant qu’on touche à leur sacro-sainte saga qui risquent de ne pas être satisfait. Le tout est mis en images de manière stylisée, dans la même veine que les tomes précédents, avec des visages ahuris qui donnent encore plus de saveur à la parodie. Vivement le troisième volet de la trilogie, en espérant que les auteurs enchaînent ensuite avec la nouvelle en cours…