L'histoire :
Alors que le Seigneur Salvador se rend au Castel Noir afin de voir où en sont les travaux de reconstruction, Jean-Ba l'huître reçoit la visite des druides Spéléo et Ravi-ravi (ou R2) qui viennent lui délivrer un message de Jean-Luc Haut-le-cœur, le chevalier de Jadis. Ce dernier souhaite s'entretenir avec Jean-Ba concernant Yann Kersolo, actuellement détenu par l'huître et prisonnier de la glaise. En gage de bonne volonté, le chevalier lui offre même ses deux druides. Malgré cela, Jean-Ba refuse de négocier et fait des druides ses prisonniers. C'est alors que la Princesse Leïca, déguisée en chasseur de primes, pénètre dans l'antre de l'huître, avec Méchoui comme prisonnier. Jean-Ba n'y voit que du feu, Leïca en profite alors pour délivrer Kersolo, mais elle se fait rapidement repérer à cause de Yann qui a perdu la vue. Jean-Ba ordonne alors à ses hommes de mettre Yann et Méchoui en geôle et il décide de faire de Leïca son esclave. Jean-Luc se décide à entrer en action et se fraye un chemin jusqu'à Jean-Ba, grâce au pouvoir de la Foy. Mais il se fait lui aussi piéger. Jean-Ba demande à ses hommes de l'emmener avec ses amis jusqu'au poulpe de Karnaac, pour qu'ils y soient dévorés. Kersolo est inquiet concernant son proche avenir. Ce n'est pas le cas de Jean-Luc qui annonce avoir un plan pour se sortir de ce mauvais pas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernière partie de la trilogie originale, ce troisième album parodie logiquement l'épisode VI Le retour du Jedi. Toujours aussi efficace et bidonnante, cette version moyenâgeuse de Star Wars signée Hervé Bourhis offre un excellent moment de lecture. L'album est découpé en gags d'une demi-page qui, mis bout à bout, forment l'histoire complète. Il caricature donc les grandes séquences du film (La mission pour délivrer Kersolo, Jean-Luc apprenant que Leïca est sa soeur, l'attaque du nouveau Castel noir...). L'exercice eest efficace grâce à un humour omniprésent et des répliques bien senties (« Je suis déjà déglaisé depuis 4 ou 5 seaux mais je voulais pas vous contrarier »). Qu'on aime l'absurde ou le second degré, on ne peut s'empêcher de rire du début à la fin, notamment avec les Ewoks devenus des Québoks, des bûcherons du Nord, aux caractères rugueux et primaires. Les dessins de Rudy Spiessert, colorisés par Mathilda, conviennent parfaitement au ton et à l'humour du récit et se révèlent aussi efficaces que dans leur autre série commune, Ingmar le viking couard. C'est avec grand plaisir que l'on relira cette trilogie parodique en espérant que les auteurs se lancent dans le pastiche de l'autre trilogie (la première)(enfin, la seconde d'avant). Même si celle-ci est moins connue, nul doute que les auteurs auront des tas de choses drôles à nous raconter sur ce préquel. Une dernière petite réplique avant de se quitter : « Mais aide-nous à retrouver Leïca au lieu de faire du poney ! ».
