L'histoire :
L’omnimonarque est ravagé par le chagrin suite à la mort de sa reine et de son fils, tous les deux assassinés. Il ignore que celle qui le sert, la suprahiérophante, tire les ficelles de tout cela. Aussi, lorsqu’il lui confie les pouvoirs, celle-ci jubile. De son côté, le Showman Killer a recueilli le fils de l’omnimonarque, qui a été interchangé avec un autre enfant avant l’arrivée des assassins. Il reçoit un appel de la suprahiérophante. Celle-ci exige du mercenaire qu’il exécute trois nihilos qui, officiellement, seraient responsables de l’assassinat de la reine et du fils de l’omnimonarque. Toujours à l’affût du moindre contrat, le Showman Killer accepte immédiatement. Il ne sait pas encore que ces trois cibles sont en compagnie d’Ibis, la servante de la défunte reine qui lui a confié l’enfant. En approche du vaisseau des nihilos, le Showman Killer devient étrange. Quelqu’un lui parle dans sa tête. Il comprend qu’il s’agit d’Ibis et aperçoit alors une véritable nuée de tiny-flies, des vaisseaux envoyés par la suprahiérophante pour détruire toute opposition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Showman Killer est la rencontre de deux orfèvres du 9ème art : Alejandro Jodorowsky et Nicolas Fructus. Le premier est le célèbre scénariste de chefs d’œuvre (L’incal, Bouncer) ; le second le dessinateur du fantastique et torturé Thorinth. Avec cette série, ils ont imaginé le périple d’un assassin ultime, ne ressentant aucune émotion et possédant des ressources physiques impressionnantes. Après un premier opus introductif intéressant et accessible (pour du Jodorowsky), L’enfant d’or poursuit cette histoire violente et met l’accent sur l’importance de l’héritier de l’omnimonarque. Comme souvent avec le scénariste chilien, le récit dispose de trouvailles amusantes et ingénieuses, comme la machine accélérant la croissance faisant passer un bambin de quelques mois à 9 ans. L’histoire est divertissante et multiplie les clins d’œil à L’incal ou Star Wars (entre autres). On regrettera cependant quelques ellipses vite expédiées. On les oublie vite en contemplant les superbes planches de Nicolas Fructus. Le dessinateur confirme sa grande maîtrise des outils informatiques, avec des cases allant d’excellentes à sublimes ! Showman Killer n’est probablement pas la meilleure série de Jodorowsky, mais elle reste distrayante et superbe. Elle se place parmi les lectures accessibles pour les plus réfractaires au scénariste.