L'histoire :
Sur la planète Tri-jj 768, le peuple souffre. Des voix s'élèvent au sein de la population pour renverser le régime dirigeant. Des manifestations se déroulent devant le palais des pairs, la foule écoute son orateur Clément Vildieu scander des discours contre le régime. Le haut-pair donne l'ordre à l'armée d'intervenir afin de ramener l'ordre public. La menace est claire : si la foule ne se disperse pas, elle ne bénéficiera plus du vaccin indispensable à sa survie. La foule s'emporte et l'armée fait usage de la force. Pendant ce temps, les pairs se réunissent avec le haut-pair, afin de débattre sur ces évènements. Le haut-pair annonce d'ailleurs qu'il doit se rendre sur le chantier pour réveiller leur père. A bord de son vaisseau-gîte, Nävis reçoit un appel du général, qui lui expose sa nouvelle mission. Elle doit se rendre sur la planète Tri-jj 768 afin de percer le mystère de l'apparition d'une nouvelle espèce qui ressemble étrangement aux êtres humains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième opus, le scénariste Jean-David Morvan envoie son héroïne en mission spéciale sur une planète qui abrite une population proche de la race humaine. Ladite civilisation est effectivement proche des terriens des années 50, disons. Leur niveau de développement est encore limité mais c'est surtout sur l'aspect social que Morvan développe une intrigue intéressante. En effet, cette civilisation est dirigée par un gouvernement autoritaire qui poursuit une mission très importante. Naturellement, on a tendance à prendre fait et cause pour le leader du mouvement de protestation, qui d'ailleurs subit le courroux de l'armée. Mais très vite, à travers les yeux de Nävis, Morvan montre que la réalité ne représente pas tout à fait la vérité vraie. Nävis va donc découvrir dans ce tome que la confiance acquise auprès d'un ami peut être malmenée par des idéaux mal interprétés. Un album intrigant qui mélange sentiments et mystères avec une Nävis qui s'émancipe davantage. Sans parler du dessin détaillé et dynamique de Philippe Buchet, toujours au top de son art...
