L'histoire :
Plus que jamais, il est déconseillé ce matin-là d’importuner Ramsès II, puissant Pharaon de la 19e dynastie. Le souverain est, en effet, impatient de s’entretenir avec son fils Khaemouaset pour lui confier une importante mission : il y a 2 jours, on a découvert à Ouaset (Thèbes), dans la maison des comptes, le corps sans vie du second Prophète d’Amon, un prêtre chargé de la gestion administrative et financière du domaine sacré. Pharaon souhaite que son fils intervienne pour démasquer l’assassin, mais aussi pour rappeler à ceux d’Amon son omnipuissance. Ces derniers temps les prêtres ont tendance à l’oublier : l’intervention de Khaemouaset dans leurs affaires brisera ainsi leurs ambitions… Pour s’acquitter au mieux de sa tâche, le prince fait quérir sa belle et intuitive maîtresse, Dame Meresankh, qui a de nombreuses fois fait ses preuves par le passé. Cependant, la belle assistante a la tête ailleurs, car elle reçoit depuis peu des statuettes frappées du patronyme de son regretté et disparu courtisan : Imeni. S’agit-il d’une malédiction ou d’une ruse pour la déstabiliser ? Le défunt amoureux cherche t-il à la contacter ? Ce n’est pas l’accueil froid du premier grand Prophète à leur arrivée à Ouaset qui risque de la réconforter. L’homme est en effet bourré de certitudes et le prince Khaemouaset doit user de toute son autorité pour effectuer une enquête digne de Maat, la déesse de la justice, que lui seul représente sur les terres du souverain Pharaon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au rythme d’une aventure menée en 92 planches, Isabelle Dethan accompagne brillamment depuis 6 tomes la jolie Meresankh et le puissant Khaemouaset dans des intrigues mêlant le politique au policier. Elle construit des récits divertissants qui prennent vie sous le règne de Ramsès II et s’efforce toujours de ne pas nous donner de petites leçons d’histoires, qu’une documentation riche et sa passion auraient pu lui suggérer. Dans ce nouveau début de diptyque, les 2 enquêteurs ont mailles à partir avec les prêtres d’Amon, dont l’un des comptables vient d’être assassiné. Si ce meurtre est prétexte à nouvelle aventure, il ne fait en rien l’intérêt du récit, le scénario balayant trop vite et si facilement le mystère, qu’on comprend qu’il n’a servi qu’à nous allécher. Meresankh est en effet plus intéressée à résoudre ses propres problèmes que l’ombre d’Imeni (autre personnage clé de la série, qui a disparu dès la première aventure) et les ruses de l’épouse de Khaemouaset semblent avoir initiées. Un chouette petit rebondissement attise notre curiosité et ouvre de très bonnes perspectives pour l’opus suivant. Le travail graphique nous contraint à nouveau à chausser lunettes de soleil et à enduire notre visage d’une épaisse couche de lait bronzant en raison de la chaleur des tons utilisés et de l’incroyable luminosité : une parfaite utilisation des blancs. Une série à découvrir si ce n’est déjà fait. Vous pouvez même vous payer le luxe de commencer par ce 7e album, vous ne serez pas perdu.