L'histoire :
Enfin arrivé au camp militaire de la Setch, Taras Boulba est en colère car il vient d’apprendre de la bouche du kochevoï, qu’aucune guerre n’est prévue. Cela est proprement impossible pour le cosaque qui vient d’emmener ses deux fils afin qu’ils deviennent de véritables hommes. Taras monte alors sur un tonneau et commence à attirer les badauds alentour. Il leur demande de destituer le kochevoï et d’en élire un nouveau. Un vote à mains levées est donc improvisé. Kirdiaga, l’un des hommes de l’assistance est élu, et une gigantesque fête a lieue, lors de laquelle l’alcool coule à flot. Au petit matin, le réveil est difficile, mais Taras ne perd pas de temps. Il part au devant de Kirdiaga afin de le convaincre qu’une guerre sera une bonne chose. Cela porte ses fruits puisque quelques instants plus tard, le nouveau kochavoï exhorte la foule et leur annonce que la lutte est proche. Les adversaires sont déjà désignés : tous ceux qui ne sont pas catholiques ! Leur première cible est le camp juif à proximité, où ils font un véritable massacre. Ce n’est que le début d’une longue série, car maintenant les troupes zaporogues marchent vers les villages de Pologne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le personnage créé par Nicolas Gogol prend de l'ampleur dans ce second volet, puisque notre héros charismatique prend enfin les armes. Co-scénarisé par Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé, le premier volume en guise d’introduction nous avait juste exposé le tempérament violent du personnage de Taras Boulba. Nous l'entendions alors vanter les mérites du combat et il voulait absolument que ses deux fils connaissent cette expérience sans commune mesure. Cette fois, ils nous montrent combien le cosaque aime se battre, au travers d’une guerre au prétexte des plus futiles. Nous assistons alors à un véritable massacre et un frisson nous parcourt l'échine en considérant le bonheur mêlé de cruauté, avec lequel les cosaques partent au combat. La violence est accrue par les dessins d'Igor Kordey qui montre une nouvelle fois son efficacité, en termes de dynamisme, avec des cadrages impressionnants. Son trait est habilement mis en relief par le travail de colorisation de Wang Peng et de son studio 9, qui rajoute une touche ocre aux scènes barbares. Un second tome maîtrisé et violent, respectant assez fidèlement le roman original.