L'histoire :
Le groupe écologique Tatanka, accusé à tort de tentative d’assassinat sur un sénateur, se réfugie chez Jake Korver, ancien activiste dans l’Iowa. Un matin, débarquent au ranch de celui-ci d’anciens employés d’un abattoir qu’il avait fait fermé pour mauvais traitements envers les animaux. L’âme vengeresse, ils tirent sur les bêtes recueillis par Jake depuis de nombreuses années. Kim, Brian, Ty et Geena ne peuvent empêcher ce massacre. Afin d’éviter une nouvelle dérive, Brian révèle sa condition de journaliste, ce qui finit par conduire à la fuite de ces oppresseurs. Pour autant, la trahison étant trop forte, Brian se voit bannit de la petite communauté. Pendant ce temps, les militaires commencent à découvrir de multiples cas de contamination à travers le pays. Ce qui leur semblait n’être qu’une épidémie locale, pourrait bien être une véritable pandémie. De leur côté, les services sanitaires semblent débordés et l’apparition d’une nouvelle évolution du virus les effraie. En effet, celle-ci apparaît maintenant sous la forme d’une larve des plus agressives. Sentant la situation leur échapper, le docteur Gary Trent décide de faire une déclaration aux journalistes, annonçant l’impuissance des services de l’Etat devant ce virus inconnu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tatanka en est déjà à son 3e épisode et on ne voit pas le temps passer à la lecture de cette série. Côté graphisme, Gaël Séjourné confirme la qualité de son dessin et la colorisation de Jean Verney est toujours aussi appropriée. Quant à l’intrigue orchestrée par Joël Callède, elle prend de plus en plus d’ampleur : Tatanka évolue à présent vers des sphères dignes des meilleurs romans de Stephen King. Les références cinématographiques se succèdent et ne se ressemblent pas : Virus, Re-Genesis et 28 jours plus tard pour le premier tome ; Cujo pour le second ; dans ce 3e tome, les références s’orientent pas moins du côté d’Alien ou d'X-files ! Du tout bon, en somme. Côté contenu, la thématique s’enrichit de nouvelles questions, telles que l’euthanasie et l’impact de l’écologie sur l’économie. La grande force de Callède est d’éviter tout manichéisme dans son récit, aux frontières de l’anticipation (rappelons nous la grippe du poulet). Tatanka se présente donc comme une série de grande qualité, dont l’épisode suivant préparera la conclusion, avec un final que l’on espère dantesque. Vues les références citées, l’Armée des 12 singes pourrait bien être celle des deux derniers tomes prévus.