L'histoire :
Harry Haussen a réussi à kidnapper le génie informatique Pacman. Alors que Vlad traque tout ce qui a un lien, de près ou de loin, avec cet enlèvement, il arrache une info capitale : un ancien membre de l’organisation des cyberneurs pourrait lui permettre de retrouver sa trace. Il s’agit de Miss Thundercat, seule personne à part Harry Haussen à connaître toutes les anciennes planques de l’organisation… Seul problème : elle est actuellement en détention dans une prison de haute sécurité en orbite autour de la Terre. Dans le comté du Kent, les affaires vont mal pour Travis et son oncle Terry. Alors qu’ils se sont endettés pour l’éternité pour racheter une navette d’occasion, aucun client n’accepte plus leurs services via leur nouvelle société de transport. Le fait que Travis ait été un espion de l’Agence Levallois a tendance à faire capoter tous les contrats. Les choses ne s’arrangeant pas, Travis prend la mauvaise pente : déprime et alcoolisme. C’est alors que des actes terroristes empoisonnent les réserves d’eau des bases lunaires. Travis et sa navette sont réquisitionnés pour transporter des conteneurs d’eau potable, non loin d’un certain institut pénitentiaire orbitale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Travis débute son troisième cycle (prévu en 2 tomes) et fête son dixième anniversaire. Une occasion pour repartir de zéro ? Oui et non. D’un côté, la couverture habituelle étant désormais caduque, la série repart sur de nouvelles bases où l’anonymat n’est plus de mise. Vlad Nyrki décroche ici le rôle du héros obscur qui agit dans l’ombre. C’est alors dans une ambiance morose que prend naissance ce nouvel envol : héros déprimé, alcoolique, prêt à vendre tout ce qui lui reste de souvenir familial… Et pourtant cela n’empêche pas de dégager un tonus et un rythme fulgurants, fidèles à la série. Sous les crayons de Christophe Quet et les belles couleurs de Pierre Schelle, c’est sanglant, explosif, avec un lot de révélations où tout ce que l’on comprend… c’est que l’on a encore rien compris. Qui tire les ficelles exactement ? On ferait mieux de tout relire depuis le début… Cet album reste donc plus encré que jamais dans le passé, se payant le luxe de transcender toute la série. Néanmoins, ça part dans tous les sens et on se tâte sur la cohérence globale. Compliqué tout ça…