L'histoire :
Des soldats de la cause EGM (les Etres Génétiquement Modifiés) ont pénétré dans la villa romaine de Dario Fulci, patron de la multinationale Transgenic. Ils ont pris en otage le personnel présent et réclament deux choses : l'indépendance du peuple de la ceinture d’astéroïdes, majoritairement composée d'EGM qui y travaillent, ainsi que la libération de leur porte-parole, Raj Kapoor, un expert mondialement connu en manipulations génétiques, séquestré, selon eux, par Transgenic. Au même moment, une mutinerie se déclare sur un vaisseau en provenance d'une mission de première importance sur Europe, un satellite de Jupiter. Leur instigateur, Louise Beaulieu, est une ancienne amie de cœur de Travis. Lors d'une escale, elle a assisté à la façon écœurante via laquelle les EGM sont traités sur la ceinture d’astéroïdes. Elle exige qu'une mission soit mise en place pour mettre fin au traitement inhumain des ouvriers EGM. Or Travis était justement censé ramener sur terre l'équipage de cette navette, pris en otage après leur retour de la mission Europe, écourtée pour de mystérieuses raisons...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel album de Travis, Europe, est le premier tome d'un nouveau cycle. Outre l’inévitable héros éponyme de la série, c'est l'occasion pour Fred Duval, toujours au scénario avec ce 14ème opus, d'y faire intervenir moult personnages issus des 13 numéros précédents. Il va jusqu'à même faire un clin d’œil à une autre de ses série se situant dans le même univers, Carmen Mc Callum. Cependant, même si les fans apprécieront, il reste tout à fait possible de lire cet album sans même avoir lu les aventures précédentes de Travis. Cet album pose les bases du nouveau cycle, et c'est dans le tome suivant qu'on rentrera dans le vif du sujet. Peu de scènes d'action donc, mais beaucoup de promesses, car des protagonistes clefs convergent et vont se retrouver embarqués dans la même aventure, qui s'annonce sportive, pour le prochain tome. Au dessin, Christophe Quet délivre la même prestation que sur les albums précédents. On lui reconnaît les mêmes nombreuses qualités, et les mêmes rares défauts. Il reste ultra efficace dans les scènes d'actions, en créant une sensation de mouvement presque palpable, mais pèche parfois dans l'expression faciale de ses personnages. Europe est une bonne entrée en matière. Nous ne doutons pas que le plat principal qui arrive sera à la hauteur de cette série palpitante.
