L'histoire :
Alexia Terechkova et Steve Travis sont missionnés par l'Europe pour livrer de l'aide humanitaire dans la ceinture d’astéroïdes, alors qu'un conflit entre les autonomistes EGM (Êtres Génétiquement Modifiés) et l'alliance Baxter & Martin et Transgenic, les sociétés minières exploitantes, fait rage. A leur arrivée, les choses se compliquent sérieusement. L'ONU a envoyé des troupes pour s'interposer et éviter un massacre. Raaj Kapoor, à la tête du mouvement protestataire, est également en route pour proclamer l'indépendance de la nation EGM. Mais le vrai objectif de Steve et Alexia est de ramener la moitié femelle de la Gorgone, la première preuve de vie dépassant le stade bactériologique. Sauf que tout le monde semble avoir des vues sur la bête et souhaite la récupérer pour l'étudier, voire l'utiliser. Les choses commencent à s'envenimer lorsque des indépendantistes font irruption aux commandes de navettes de combat kamikazes et détruisent un vaisseau de la milice des compagnies minières. Le poste de pilotage est détruit et les calculs de trajectoires indiquent qu'il va s'écraser sur l'astéroïde Phileas. Celui même ou se trouve la fameuse Gorgone...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 16ème tome met fin au cycle entamé avec Europe, le 14ème opus de la série. Au fil des albums, le monde de Travis s'est sacrément enrichi, d'autant plus qu'il s’entremêle, même si cela reste de façon subtile, avec l'univers des 18 numéros de Carmen Mc Callum, autre série de science fiction à succès de Fred Duval. Les personnages et les organisations dont il est question sont donc nombreux, et on a tendance, avec cette suite, à s'y perdre un peu, entre la mission de Travis, commanditée par l'Europe, l'ONU, la milice des sociétés minières, Raaj Kapoor et sa bande, les EGM qui ne sont pas tous du même bord... Le dessin de Christophe Quet et la mise en couleur de Pierre Schelle, aident heureusement à s'y retrouver un peu, car son équipement et ses tenues sont bien spécifiques. Mais il en reste tout de même une légère sensation de confusion. Confusion qui est cependant à l'image de la situation mise en scène par les auteurs. On peut aussi regretter que certains détails du dessin lui même ne semblent pas aboutis (page 9 par exemple, avec un personnage qui se retrouve affublé d'une drôle de tête). Dommage, car on finit l'album sans être sûr de qui a fait quoi au final, et donc, avec une légère frustration. Une relecture s'impose, et avec un peu de concentration pour classer les intervenants, les choses sont plus claires, mais le mal est fait. Espérons que la suite renouera avec la fluidité légendaire de cette série qui reste une des meilleurs du genre !