L'histoire :
En mai 2054, une équipe, à bord d'une navette, repère dans l'espace une épave sans signe de vie. Une fois à bord, il s'avère que c'est le vaisseau totalement vide d'un certain Travis. Seule l'IA semble fonctionner encore, mais débite inlassablement Le Capital de Marx... La mère de l'aventurier est bouleversée par la disparition de son fils. Accompagnée par l'oncle Terry, Jessica Travis va chercher de l'aide auprès d'un vieux pote d'arme de son rejeton : Vlad. La seule piste qui tienne est le contrat commercial en cours pour lequel Travis était en train de travailler : une livraison de composants électroniques, au Mexique, dans une zone de guerre. Vlad accepte de donner un coup de main pour retrouver son copain. Il décide de partir dans ce pays de dingues, en plein conflit opposant les narco-trafiquants, l'ONU et des rebelles, sous une fausse identité de reporter de guerre. Ce voyage n'est pas une sinécure. A l'origine, deux bombes atomiques ont été tirées sur Acapulco, anéantissant une population d'un million de personnes, et créant du même coup un nuage radioactif 100 fois plus nocifs que celui de Tchernobyl. Trois jours plus tard, Vlad, sous le nom de Bram Tepes, est autorisé à travailler au Mexique pour 21 jours. Au delà de cette période, il sera considéré comme mort ou hors la loi. Son enquête sur le terrain peut commencer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Presque 5 ans après le tome 10, voila le retour de Travis… sans Travis ! Une aura mystérieuse et fort bien alimentée par Fred Duval, toujours au scénario, entoure le personnage principal de la série, magistralement absent. Le monde de cette magnifique série de science-fiction est toujours aussi techno, connecté, robotisé. Avec ses hordes de cyborgs, la numérisation de tout un tas de procédures, l'automatisation des forces de guerre, Travis fait penser à ce que sera le monde dans quelques dizaines d'années. Le résultat est à la fois fascinant et terrifiant. Vlad se jette un peu dans la gueule du loup pour retrouver son cher ami. Ce faisant, il aura la surprise de retrouver des personnages qu'on n'avait plus vus depuis un moment, mais aussi des nouveaux méchants bien bien barrés. Ce nouveau tome permet de se délecter d'un petit goût de Mad Max ou de Jeremiah, Internet en plus. Au dessin, Christophe Quet, aux commandes graphiques de la série depuis bientôt 20 ans, a bien évolué. Son trait s'est petit à petit modernisé et correspond parfaitement à l'ambiance futuriste de Travis. Il est toujours aussi efficace dans les scènes d'action, ce qui fait de cet opus un digne successeur des 11 tomes précédents. Un régal !