L'histoire :
Selena Takian est une employée de bureau discrète et sans histoires, en apparence en tout cas. Dès que la journée se termine, elle se plonge dans l'écriture de romans où elle laisse libre cours à son imagination et à ses fantasmes les plus plus débridés. Le succès est au rendez-vous, mais c'est sous le pseudo d'Elena Satanik que la jeune femme connait la célébrité. Un look aux antipodes de sa petite vie rangée attire sur elle l'attention du public, mais focalise aussi sur son personnage la haine de groupuscules ultra conservateurs. A la marge d'une séance de dédicaces tardives dans une librairie, Elena est prise à partie par un groupe de passants qui la kidnappent. Lorsqu'elle se réveille, elle se découvre victime d'une machination digne des scènes les plus gores de ses romans. Mais ses ravisseurs vont rapidement découvrir que des forces mystérieuses sont en jeu, qui semblent dominer l'existence d'Elena, et vont bientôt faire irruption dans la leur. Des forces que rien ne semble pouvoir arrêter.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile d'accrocher au mince fil qui sous-tend ce scénario autour du caractère de la vierge. Sage, ordonnée, mais capable de fantasmes sexuels, vous diront les sites spécialisés en signes du zodiaque. La personnalité d'Elena/Selena reflète bien ces caratéristiques, mais l'inclusion de tout cela dans l'intrigue de cet album ne montre pas une grande originalité. Les quelques premières pages sur la vie de bureau de Selena, qui n'ont au final aucune importance, ne sont là que pour mettre en avant ces traits de caractère supposés des natifs de ce signe. Par ailleurs, le sort réservé au groupe de kidnappeurs qui croisent Elena est quasiment calqué sur celui des collègues de Tilda dans La Part du Lion, le tome 5 paru simultanément. D'accord pour la série concept, mais rejouer deux fois le même scénario, c'est un peu difficile à accepter pour le lecteur qui, mine de rien, investit à chaque fois le prix d'un album. D'autant que le dessin de Nicolas Lannoy, proche des fumetti italiens ou des récits d'horreur espagnols des années 70, semble un peu simpliste pour un album grand format. En bref, ce sixième tome ne laissera pas un souvenir impérissable. Il reste cependant un atout énorme à la série Zodiaque pour attirer le lecteur sur les piles des libraires : ses superbes couvertures, œuvres du dessinateur Thomas Ehretsmann.