L'histoire :
En l’an 2290, le jour même de l’attentat qui rase le Vatican. Emma, une indienne très sexy et très violente, tente d’exfiltrer un bébé humain mutant précieux, qui semble croisé avec un panda. Appartient-elle à l’Erosgen ou est-elle une espionne infiltrée ? Cette multinationale spécialisée dans les avancées génétiques a évité de peu l’extinction totale de l’humanité. En effet, en mélangeant des gènes animaux à l’ADN humain, l’Erosgen a permis de relancer la reproduction naturelle, qui semblait en panne. Toujours est-il que le bébé sera finalement récupéré par une secte d’encagoulés christiques, à grands coup d’explosions. 25 ans plus tard, Vanessa est devenue une jeune femme panda super sexy, serveuse dans un bar à stripteases. Elle tait un lourd secret : sa nature particulière en fait l’unique créature génétiquement parfaitement équilibrée. De fait, elle est l’objet d’une traque impitoyable de la part des hommes de Fumero, le président de l’Erosgen, qui ambitionne la domination du monde. Ce jour là, elle trouve un allié de circonstance en Van Dyck, un trafiquant de gènes et terroriste membre de l’Eucalyptus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a de l’idée dans le pitch de départ de cette nouvelle série de science-fiction… mais c’est incroyable ce que sa mise en place peut être confuse ! Ici, les croisements génétiques au secours de l’extinction de l’humanité loupent le credo du thriller d’anticipation haletant. Le scénario d’Ennio Ecuba et de Vincenzo Lauria dérive plutôt vers des scènes d’action à tirelarigot, entrecoupés de dialogues embrouillés, option insultes superfétatoires. Des scènes hot (qui ne s’imposaient pas plus) finissent de réserver ce premier opus à un lectorat adulte… qui peinera peut-être à s’emballer pour un rythme narratif bancale et un cœur d’intrigue mis sur la touche. Dommage, car le character-design du dessin est plutôt aimable, avec des personnages zoomorphes qui font un tantinet penser à Blacksad (ce qui n’est pas la pire des références)… On reste ici tout de même loin de l’harmonie qui se dégage des planches de Guarnido. Du reste, ce sont surtout les personnages féminins, aux cambrures et aux galbes avantageux (glups), qui allument littéralement le lecteur (voyez la couverture…). Le traitement colorimétrique pâtit aussi d’une sorte de couche alpha blafarde qui aplatit les planches et ne met guère en valeur la griffe de Vincenzo Cucca, comme si les cases étaient extraites d’un dessin animé. Un scénario confus et des imperfections techniques qu’on espère voir gommés pour la suite…