L'histoire :
Le barbare et la princesse arrivent devant un bunker planté en plein milieu d’une forêt. Pour ouvrir la lourde porte blindée sur laquelle est inscrit « EXIT », ils doivent trouver et emboîter quatre formes simples et colorées, comme pour un jeu d’enfant. En fouillant alentours, ils trouvent le carré bleu, le triangle vert, le rond jaune… mais la princesse fait l’erreur de confondre le cœur rouge avec la langue d’un blork…
Le barbare est étonné : sa princesse s’est décorée le front d’une pastille rouge, comme les femmes hindous élégantes. Pour lui faire plaisir, il la salue en s’inclinant. Il fait bien car il ne s’agissait pas d’une pastille rouge, mais du pointeur laser d’un sniper blork, qui transperce le crâne de la princesse…
Un blork déguisé en clown attaque le barbare et la princesse avec son martinet en forme de masse d’arme. Heureusement, entre eux, il y a un tas de boules de pétanque. Le barbare a la bonne intuition de s’en servir comme d’armes de jets. Il bombarde le clown-blork de boules de pétanque dans la tronche et le met ainsi en fuite. Or pendant ce temps et derrière lui, la princesse a quant à elle l’intuition de jouer à la pétanque. Elle tire une boule située devant le cochonner et envoie cette dernière gicler dans l’œil du barbare…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que dire de plus qu’on n’ait pas déjà mainte fois évoqué au sujet de Game over… Cette série dérivée de Kid Paddle est devenue star à la place de Kid Paddle. Elle met systématiquement en scène les personnages d’un jeu vidéo cruel, un jeu de plateformes. En son sein, ils doivent échapper aux méchants blorks et trouver la porte de sortie. Et à chaque fois, le petit barbare et/ou sa princesse échoue à cette entreprise, dans d’atroces souffrances virtuelles. Les tripes à l’air, l’œil qui gicle, la bouillie de sang qui résulte de chacun des gags gores font partie des ressorts finaux attendus et qui font le succès de la série depuis 18 tomes. Tout comme la signature de la dernière case « Game Over » qui joue toujours avec les éléments mis en place durant le gag. Bref, il n’y a rien de bien nouveau dans cet énième recueil. A part quelques gags sur deux planches (c’était auparavant rare). A part le retour de la série dans le giron de l’éditeur Dupuis, après la tentative d’indépendance Mad Fabrik et un détour par chez Glénat. A part une économie de décors de plus en plus systématique, remplacés par un dégradé de couleur en aplat. A part certains ressorts de piège vraiment tarabiscotés ou moyennement inspirés (ex : les bandes épilatoires, le smartphone, les coquillages…). Il reste tout de même pas mal de situation propres au gros bidonnage (ex : la machine pour battre les œufs en neige, le i géant qui fait pont, l’usage du cintre post-tyrolienne, le laser qui restaure les origines des objets…).