L'histoire :
Un petit barbare tout chétif, avec une tronche d’abruti total et un casque qui ne le protège pas de grand-chose, « évolue » au sein de multiples jeux vidéo d’heroïc-fantasy. Son but est double : tantôt il doit progresser au sein d’un parcours piégé, tantôt il doit délivrer sa princesse bien aimée (dont la dégaine est tout aussi gracieuse…). Hélas, les créateurs des différents niveaux ont la dent dure et ne lui laissent jamais la moindre chance de s’en sortir : c’est toujours quand il croit avoir touché au but, qu’il s’aperçoit (trop tard) qu’il n’avait pas prévu un détail fâcheux. Pourtant basiques, chacune de ses quêtes muettes connaît une issue funeste pour lui ou sa copine… et il meurt décapité, explosé, trucidé, découpé, écrabouillé, charcuté, éviscéré, digéré, électrifié, aggloméré, empoisonné, empalé, acidifié, ébouillanté, égorgé, noyé, congelé (à vous de jouer…)
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quoi qu’en en dise, il y aura toujours plus d’imagination dans plusieurs milliers de cerveaux que dans un seul. C’est pourquoi Midam, le créateur de la série Game Over (issu de l’univers de Kid Paddle) et son éditeur bien aimé Dupuis ont eu l’idée de mettre en place un site Internet où tout un chacun peut proposer des gags sadico-gores pour le petit barbare-qui-est-toujours-zigouillé-à-la-fin. Depuis quelques mois, sur www.gameoverforever.com, n’importe qui, en direct du monde entier, peut s’amuser à proposer un gag sanguinolent de Game Over. Il faut dire que le concept se prête parfaitement à l’exercice : un principe de gag aussi répétitif risquait de finir par lasser en étant animé par un seul créateur ; et des règles parfaitement balisées permettent de sous-traiter avec le plus grand nombre, tout en imposant un humour homogène, malgré les infinies sources d’inspirations. Et le plus dingue, c’est que ça marche : l’humour se renouvelle, et même en se les enfilant à la queue-leu-leu, on se bidonne à chaque planche. Seul petit bémol : sans parler de copyright (car sur le site les règles sont claires à ce sujet), on aurait apprécié de consulter un minimum de liste, pour différencier les gags issus de l’imagination perverse de Midam de ceux de la férocité des internautes… D’un autre côté, le lissage totalement anonyme permet une parfaite cohérence humoristique à ce quatrième opus, presque encore plus jubilatoire de sadisme ultime que les précédents.