L'histoire :
Alors qu’Indy hérite de Bob Young une Lola Ford can-am et tout ce qu’il faut pour une saison, il est en même temps engagé par Dan Gurney comme pilote metteur au point. Ce dernier a les moyens pour financer la saison et offre une merveilleuse opportunité au jeune homme. Il est donc aux anges quand il retrouve sa sœur qui a, elle aussi, une grande nouvelle à annoncer. Car s’il a une voiture, Julie, elle, a une moto pour Daytona. En novice, certes, mais quand même ! Et comme la vitesse est une catégorie qu’elle n’a jamais pratiquée, elle part en Europe faire ses armes en coupe Kawasaki. Elle est accueillie par l’organisateur, Jean-Claude Bargetzi, également journaliste chez Moto Revue qui finance le « casque Samuraï » comme disent les belges. Ils descendent dès le lendemain dans le midi au circuit Paul Ricard du Castelet. Une 400 KH lui a été réservée. Avec la S3, ce sont les modèles qui peuvent prendre part à l’épreuve. Après quelques conseils de Jean-Claude, elle s’élance pour prendre place parmi une série de 35 jeunes pilotes, parmi lesquelles elle doit se classer dans les 20 premiers pour participer à la finale.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Du haut de ses seize ans bien sonnés (visuellement parlant), Julie Wood les surclasse tous ! Quand elle tombe en course, elle fait la Une des journaux. Quand un meneur abuse de sa position, elle le déjoue. Quand il faut sauver un ami en perdition, elle abandonne son mec trop égoïste. Il n’y a pas à dire, Julie en a une bonne paire bien velue ! Sous le trait délicieusement vintage de Jean Graton, c’est toute une époque qui reprend vie, dont le côté suranné se déguste comme un bon vin. Des trois tomes, Le motard maudit est indéniablement le plus représentatif des seventies, avec sa flopée de bikers aux looks mémorables dans une intrigue simplette mais spectaculairement mise en image. Encadré par deux épisodes de compétition mécanique, il offre à l’héroïne l’occasion d’un nouveau flirt, l’affichant décidément comme une femme libre et de son temps. Le final de cet épisode, dans la dernière vignette, est un ravissement tellement il est kitch. L’ensemble qui inclut une intro bien renseignée pour poser le décor, offre un riche aperçu de l’époque et de son vent de liberté virile dont hérite naturellement la belle blonde. Elle s’oppose sans crainte à tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. L’œil du passionné de mécanique plane constamment au fil des pages, autant dans le dessin que dans la narration qui rappelle le temps des speakers lors des compétitions de sports mécaniques. Une véritable capsule temporelle pour les passionnés du genre ! Et pour les autres, un aperçu de ce qu’était une époque où la vie était moins numérique.
