L'histoire :
Irène, la mère de Mathilde et la femme d'Henri, a décidé de faire le point et de partir loin, seule. Tandis que Mathilde s'est envolée à l'autre bout du monde avec son petit ami, l'agent immobilier Stéphane Vaubert. De tenps en temps, elle donne de ses nouvelles sur Facebook, en envoyant des photos où elle pose face aux monuments. Et Henri, son père, a retrouvé une ancienne connaissance grâce à Facebook. Bref, tout le monde fait le point chez les Islematy. Chez les Hoffmann, les stratégies de Louis, machiavéliques et tortueuses, se heurtent à Hyppolite, qui fait tout pour épargner la femme et le fils caché de son son frère décédé Anatole, en tentant de les éloigner de cette famille de fous. Pourtant, l'ombre du mystère plane toujours sur les agissements de Louis et d'Hyppolite, qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets. Léa, la veuve d'Anatole, a été désignée par la famille pour organiser les étranges « journées du Harpin »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 4 des Autres Gens, version papier, reprend les épisodes parus sur le net au mois de juin 2010. Pour personnage principal, Mathilde est devenue 30 fois millionnaire après avoir gagné au loto. Sauf qu'ici, elle voyage à travers le monde pour faire le point et s'efface au profit de la famille Hoffmann. Le scénar décrit d'ailleurs le côté psychotique de cette famille étrange, avec le fou et dangereux Louis, le frère d'Hyppolite. Camille, elle, est toujours avec Gédéon, personnage excentrique qui aime les plaisirs charnels à plusieurs et avec des femmes plus âgées. Pas de grandes révélations, donc, dans ce tome 4, juste des pistes un peu plus creusées et un scénar parfois poussif. D'où ce reproche : le sentiment d'un récit qui tourne en rond, un peu lent par moments. Côté graphisme, la partition visuelle et plurielle est toujours aussi belle et réussie : aquarelle, crayons, crayonnés, feutres, dans des ambiances suggestives ou réalistes, colorées ou noir/blanc... Le titre présente une farandole de styles aussi séduisants qu'adaptés au ton de l'histoire, un ton drôle et grave, parfois railleur. C'est là sans doute la grande force des Autres Gens. D'une lecture agréable, ce tome 4 remplit donc son contrat sans problème. Toutefois, au rythme d'un feuilleton par jour, on ne vous conseillera jamais assez la version web de cette première « Bédénovela », plus efficace que la version papier, la toile étant sa vraie raison d'être (www.lesautresgens.com).