L'histoire :
Ce jour-là, le docteur Médard reçoit la visite d’une jeune femme qui était déjà venue le consulter auparavant, concernant sa mère. Le psychiatre ne se rappelant pas parfaitement de l’histoire, il demande à sa cliente de lui rafraîchir la mémoire. Elle lui explique alors que, depuis toujours, sa mère souffre d’un cas aigu de syllogomanie. En effet, elle récupère et garde tout et n’importe quoi, au point que sa maison est remplie d’objets, du corridor à la salle de bain, en passant par le salon et la chambre. Le docteur s’est alors rendu sur place afin de convaincre cette dame de se séparer de quelques objets, pour commencer, mais rien n’y a fait ! Que ce soit une peluche dans un triste état ou un grille-pain qui ne fonctionne plus, sa patiente refuse catégoriquement de se séparer de quoi que ce soit. Le psy a alors proposé une solution plus radicale en demandant à la fille d’emmener sa mère en vacances pour quelques jours, pendant que quelqu’un se rendait chez elle pour tout vider. Tout a marché comme sur des roulettes, sauf que Jean-Pierre, mari de la jeune femme et responsable du débarras des objets, a tout ramené chez eux et refuse à son tour de s’en débarrasser ! Qu’à cela ne tienne, la cliente décide de procéder de la même manière pour se débarrasser du fourbi. Pour ce faire, elle demande l’aide de sa mère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette 21ème consultation, le scénariste Raoul Cauvin ne ménage pas son héros en le mettant aux prises avec des patients et des situations de plus en plus bizarres. Ici, une femme tente de guérir mère et mari souffrant de la même maladie. Là, un homme qui a la phobie des dinosaures est persuadé qu’il y en a encore au moins un, caché quelque part sur Terre. Là encore, une patiente rêve de devenir célèbre en se contentant de poser à côté de ceux qui le sont déjà. Bref, Médard a du pain sur la planche. Du coup, il est parfois contraint de laisser tomber, de trouver une solution scabreuse ou de consulter son confrère pour soulager sa conscience et rester sain d’esprit. Cette nouvelle salve de gags de 1 à 4 pages continue donc sur la recette humoristique désormais bien rodée. Rien de bien nouveau, donc, à part la découverte de nouvelles maladies dont on ignorait l’existence. Le plaisir de lecture, baigné d’efficacité, est toujours bien là et c’est tout ce qui compte. Alors que certaines séries donnent parfois l’impression de s’essouffler avec le temps, ce n’est pas le cas ici, tant les cas psychiatriques semblent être une source inépuisable de sujets. Aux dessins, Bédu reste dans les rails des tomes précédents, avec des décors qui se renouvellent peu, mais une vraie force au niveau de l’expressivité du psy et de ses différents patients. Un bon album qui détend autant, sinon mieux, qu’une vraie visite chez le psy…