L'histoire :
Pas prés d’être au chômage ! Notre bon Dr Médard continue de sévir à qui mieux-mieux pour débarrasser ses contemporains de leurs douces angoisses, gentilles manies ou problématiques facéties. Pas plus tard que l’autre jour, c’est une épouse, à bout, qui est venue le consulter. Pensez ! Son bonhomme de mari montre ses fesses à tout bout de champ depuis sa prime jeunesse : repas en famille, école, manif de rue et même l’église le jour de son mariage ont été le théâtre de ce petit jeu ultra dérangeant. C’est une solution radicale que propose notre thérapeute averti. Radicale mais pas indolore et compliquant les diners en tête à tête au restaurant… Beaucoup moins drôle, lorsqu’il a du écouter ce patient au bout du rouleau. L’homme est au paroxysme de la déprime depuis qu’on lui a diagnostiqué une maladie incurable. Ses jours sont comptés. Mais Médard à l’habitude. Il connait les médecins. Ils ne sont pas tous infaillibles. Il ne faut pas les croire tout le temps. Allez ! Il en est sûr, le bonhomme est fait pour vivre 100 ans. Et pour preuve, il lui fixe un rendez vous dans 6 mois pour faire le point. Du coup notre malade se sent tout de suite nettement mieux. Le psy est décidemment efficace comme pas deux… jusqu’à ce qu’il ne demande à son client de payer d’avance cette prochaine consultation. On ne sait jamais : optimiste mais pas fou !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
17e consultation et toujours pas guéri ! Pire : aucun remboursement n’est prévu par la sécurité sociale. Mais tant pis ! Nous voilà repartis explorer les coulisses de la psychanalyse, psychiatrie ou psychologie (du moment que ça commence par psy…) grâce à un farfouilleur de cervelet et à sa clientèle gratinée. On notera au passage que ce bon Dr Médard s’octroie désormais la quasi-totalité des séances, laissant intervenir uniquement l’un de ses confrères pour le dernier sketch. Il faut reconnaitre qu’il est toujours aussi sympatoche ce bon toubib et qu’il nous amuse encore, en nous faisant découvrir de nouvelles phobies (vous reprendrez bien un petit coup d’halitophobie avec l’hydrophobie, hein?). Il faut bien avouer qu’on attend avec impatience la fin de chaque séquence humoristique pour voir comment le bon conseil qu’il a donné va lui revenir dans le nez. Mais pour autant, de rire franc, il n’est cette fois (encore) pas question. La portée des chutes a ses limites et la déclinaison des situations prétextes commence à se tarir lourdement. Il y a du rythme, une parfaite lisibilité et un panel de protagonistes savoureux, mais on s’amuse de moins en moins. Exception faite cependant d’un gag offrant à notre Psy un improbable client en la personne de Jésus Christ. On sent ici quelques velléités caustiques qui redonnent un merveilleux petit coup de fouet. Bref, un album distrayant tout au plus. A prescrire en priorité aux psyphiles convaincus.