L'histoire :
- Bull Run : Le caporal Blutch termine une partie de cartes avec ses collègues. Un des jeunes soldats remarque que ça fait un bail que le caporal sert sous les drapeaux. En effet, il est dans l’armée de l’Union depuis le début de la guerre de sécession. Il lui demande alors s'il a participé à la grande bataille de Bull Run. Voilà un nom qu’il ne faut pas prononcer dans les rangs, lui dit-il, car il s’agit d’une défaite historique de l’armée de l’Union. Il commence alors le récit de cette fameuse mais triste bataille…
- Les Nancy Hart : Après la bataille de Fort Tyler, les troupes du colonel Oscar Lagrange se dirigent vers une petite ville de Géorgie qui se nomme comme le colonel, Lagrange. Il fait dresser le camp pas loin de la ville, pour plus de sécurité, avant d’envoyer des éclaireurs. Le sergent Chesterfield et le caporal Blutch sont désignés d’office pour se rendre en ville afin de vérifier que tout est désert. Or à peine arrivent-ils aux portes de la ville, qu’ils sont pris pour cible. Il semble que des soldats confédérés se cachent encore dans les maisons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Dupuis proposent aujourd'hui de découvrir les mythiques Tuniques Bleues au travers d'une série de recueils parallèles et thématique. Rappelons tout d'abord les fondamentaux : cette série s’est construite sur les rapports chat-chien de deux soldats inséparables, au sein de l’armée de l’Union. Le sergent Chesterfield et le caporal Blutch combattent les confédérés depuis le début de leur engagement, en commun. La particularité de cette série, c’est que son scénariste Raoul Cauvin s'est généralement inspiré de faits historiques réels pour tisser les histoires. L’idée de cette nouvelle collection est de réunir les albums déjà parus de façon thématique. Ce premier volume traite des Grandes batailles qui marquèrent la guerre de sécession, notamment au sein du tome 27 (Bull Run) et du tome 47 (Les Nancy Hart), ici réunis. En corollaire, il contient aussi un dossier d'une dizaine de pages décortiquant les batailles en question et la composition des auteurs pour les cerner. Les dessins de Willy Lambil montrent à merveille le déroulement de ces batailles avec une reproduction des décors, des costumes et de l’armement fidèles à la réalité. La mort, de fait, se fait étonnamment présente pour une série jeunesse, afin d’ajouter au réalisme du conflit et des batailles. Heureusement, pour compenser, Cauvin ajoute de l’humour et moult running gags, grâce aux deux soldats phares de la série à qui il arrive toutes les péripéties possibles.