L'histoire :
Paris, 1942. Madeleine Riffaud prend le métro aérien et s'arrête à la station Barbès-Rochechouart. Ensuite, elle se rend dans un immeuble et emprunte un escalier. Un rendez-vous avec Paul l'attend. Paul l'accueille et elle se retrouve avec deux autres membres de la cellule résistante : Fontaine, spécialisé dans le renseignement ; et Picpus, armurier attitré. Avant d'intégrer l'équipe, Madeleine doit se choisir un nom de guerre. Scrutant la bibliothèque présente, elle aperçoit les œuvres de Rainer Maria Rilke, le poète allemand. Ce sera Rainer qu'on prononcera à la française ! Le rôle de Madeleine est défini par l'assistance : sa première mission sera d'écrire un tract et de l'apporter à 10 heures à l'adresse indiquée sur le papier, papier qu'elle devra avaler, une fois l'info apprise par cœur. Madeleine a son petit secret pour passer inaperçue dans les rues de Paris. Comme les allemands sont friands des petites femmes de Paris, elle met un point d'honneur à s'habiller à la mode et à se maquiller. Nul ne pourra imaginer qu'elle est résistante ! Dans le Quartier Latin, elle retrouve Darcourt, le commandant FFI de Paris. Ils élaborent ensemble une série de mots de passe qu'ils écrivent sur le ticket de métro. On ne sait jamais ce qui peut arriver !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle vie incroyable a vécu Madeleine Riffaud, l'une des dernières résistantes encore vivante ! C'est la première pensée qui vient à l'esprit quand on mesure la destinée extraordinaire de cette femme, jalonnée d'épreuves et de péripéties, qui défile sous nos yeux ébahis. Après un premier tome balayant sa jeunesse, on entre dans le vif du sujet, l'une des pierres angulaires de son existence : sa résistance face à l'occupant. C'est une étape essentielle qui va forger son caractère et son sens de l'engagement. Madeleine est libre et refuse qu'on lui dise quoi faire ! Elle n'hésite pas à se mettre en danger, animée par le désir de défendre ses idéaux, en participant à des actions de sabotage, en prenant les armes sans oublier de vivre sa vie de femme amoureuse. Découpé par évènements et entrecoupé de poésie, l'aventure résistante de Madeleine s'anime devant nous grâce aux talents de Jean-David Morvan et de Dominique Bertail. Une case suffit pour nous plonger dans cette époque trouble qui a marqué de son empreinte l'histoire de la France. Le scénario et les textes sont une une véritable partition où la justesse des mots se conjugue avec le brio du verbe. Le dessin est d'une subtilité avec des cadrages précis et bien orchestrés, dans des décors à couper le souffle, offrant une mise en abîme totale. En attendant la suite, se déroulant encore sous l'Occupation, la lecture de ce second opus de Madeleine prend aux tripes et fait comprendre que la liberté de chacun est la belle chose que les simples mortels, que nous sommes, doivent défendre coûte que coûte... même au péril de nos vies.