L'histoire :
Dodji, Leila, Camille, Yvan et Terry, les enfants morts qui errent dans le monde des Limbes, sont désormais isolés et vont vivre de nouvelles épreuves. Terry débarque dans un immense magasin de jouets et va tenter d’échapper à Koupchou qui a subitement changé de comportement. Yvan, quant à lui, se retrouve dans un village du bord de mer où il passait ses vacances. Alors qu’il est dans un manoir, Camille, tel un fantôme, lui fait une apparition. Menaçante, elle lui demande de le suivre dans la zone rouge. Yvan ne cédant pas au chantage de celle qui était son amie, va devoir faire face à une armée d’enfants zombies. Leila est emprisonnée dans le palais du despotique Saul. Anton va tenter de la libérer mais elle n’échappera pas aux jeux que Saul a instaurés : à chaque épreuve, la jeune fille risque sa vie. Dodji est quant à lui prisonnier du maître-fou qui va lui faire passer une épreuve pour retrouver la liberté. Dans sa cellule, il échange par une anfractuosité du mur avec Melchior, un autre prisonnier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette intégrale du troisième cycle de la série Seuls regroupe les albums de 10 à 13. A l’origine publiée dans le Journal de Spirou, cette série fantastique destinée à un public jeunesse plonge le lecteur dans un univers angoissant et parfois effrayant. Dans ce 3ème cycle, les enfants sont tous séparés et certains d’entre eux vont être confrontés à des épreuves angoissantes qui virent souvent au cauchemar. Le scénariste Fabien Vehlmann n’épargne rien à ses personnages : ils sont souvent terrorisés, épouvantés, parfois molestés, blessés et même amputé pour l’un d’entre eux. Ce troisième cycle recèle de nombreuses surprises et mystères avec une multiplications de phénomènes ésotériques, comme les pouvoirs dont sont désormais dotés les héros, ou cette tête sans corps. Malgré quelques pirouettes scénaristiques pour tenter de raccrocher les wagons d’un cycle parfois éparpillé, la conclusion laisse en suspens de nombreuses questions sur ce monde parallèle et ouvre même de nouvelles pistes. Un nouveau cycle semble donc s’annoncer. Espérons que ce ne soit pas celui de trop. Bruno Gazzoti livre quant à lui une copie parfaite avec un dessin efficace et rythmé. Ses personnages évoluent dans des paysages sans cesse renouvelés et particulièrement soignés. La mise en couleur d’Usagi est quant à elle vivifiante.