L'histoire :
Yvan, artiste un peu trouillard a 9 ans. Leïla, bricoleuse débrouillarde, a 12 ans. Camille, bonne élève coincée, a 8 ans. Terry, gamin turbulent, a 5 ans. Enfin Dodji, orphelin solitaire, a 10 ans. Chacun de ces enfants, qui ne se connaissent pas au départ, mène une petite vie ordinaire au sein de sa famille. Jusqu’au jour où, en se réveillant le matin… il n’y a plus personne. Les adultes ont disparu, les rues sont désertes, la ville est totalement abandonnée. Tiraillés par l’angoisse, ils cherchent chacun de leur côté, « quelqu’un d’autre ». Sans comprendre ce qui a bien pu se passer, ils finissent par se retrouver à 5, et à faire connaissance avec leurs caractères bien différents. Au début ils errent dans la ville à la recherche d’autres « personnes », pour élargir leur petit groupe. Il fait chaud… le temps est orageux… ils se baignent dans une fontaine… ils découvrent des miroirs violemment brisés dans un magasin… et finissent par casser la croûte tous ensemble chez Yvan. Pour mieux essayer de trouver d’autres survivants, Dodji et Leïla partent sillonner la ville en voiture. Les deux groupes font alors, chacun de leur côté, des rencontres bien insolites…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce premier épisode de Seuls, le duo Vehlmann/Gazzotti donne le ton d’une série qui calque un peu le principe des feuilletons TV Lost ou Les 4 400 : un phénomène – a priori paranormal – est survenu, mais pourquoi et comment ? Il faut bien entendu se préparer à ce que la réponse à cette question soit la dernière chose qu’ait envie de révéler l’habile scénariste… Fabien Vehlmann concentre pour le moment son intrigue sur l’aventure de 5 gamins abandonnés dans un cadre urbain ordinaire. C’est fou ce que certains petits riens du quotidien peuvent générer comme terreur, dès lors qu’on est un enfant abandonné. L’atmosphère pesante est superbement rendue, l’angoisse est palpable à chaque instant. Qu’est-ce qui va sortir de l’ombre ? Comment orienter sa vie à présent ? De fait, cette histoire convient à tous types de publics et séduira essentiellement les plus jeunes, amateurs de frissons. Le superbe dessin de Bruno Gazzotti (Soda !), d’une grande lisibilité (renforcée par la colorisation experte de cerise), s’étale cette fois sur 54 planches. Car pour renforcer la similitude avec les séries TV, les auteurs nous livrent 8 planches de « pré-générique », présentant les protagonistes avant la disparition. Un début très intriguant…