L'histoire :
A l’aide de parapentes et d’échelles de cordes, les enfants ont fini par réussi à grimper sur le plateau d’une « terre haute ». Or ils y ont été accueillis par une véritable milice organisée d’enfants blonds, en toges, armés d’arcs et de pilums. Immobilisés, Dodji, Leïla, Camille, Yvan et Terry ont été gazés pour un long voyage. Cette petite armée les a escorté à travers une sinueuse route de montagne, jusqu’à Néosalem, une citée organisée façon gallo-romaine. Saul y est considéré comme le nouveau champion, l’élu. D’ailleurs, il est reçu avec déférence par les sages du conseil, tout en haut du château fortifié qui surplombe Néosalem. Ces sages lui expliquent qu’il dispose de facultés psychiques hors-normes et qu’à ce titre, il deviendra peut-être l’empereur de la civilisation qu’ils sont en train de bâtir. Les autres enfants découvrent quant à eux une société de castes. Ici, les enfants se distinguent en effet en fonction d’un chiffre tatoué dans leur cou ou sur leur front : 6, 7 ou 8. Les 8 sont des esclaves, les 7 sont les éveillés, tandis que les 6 dirigent la cité. Dans un forum, on leur explique que les enfants nouvellement arrivés doivent rapidement participer à un gigantesque parcours d’obstacles afin de déterminer à quelle caste ils appartiennent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Seuls est une des séries les plus populaires chez les djeunz, c’est sans doute parce qu’elle remue des tas de questions métaphysiques fondamentales – que les adultes, découragés par leur cruel manque de réponses, glissent généralement sous le tapis. Or Fabien Vehlmann, qui se charge du scénario, s’arrange toujours pour dérouter, sans jamais décevoir. Le voilà donc une nouvelle fois là où on ne l’attend pas : dans ce tome 8, il décentralise ses jeunes héros dans une autre cité que la ville fantôme qu’ils n’avaient jamais quitté. Nos héros s’y confrontent à de nouvelles et importantes révélations : vous allez enfin savoir ce que sont les « 7 familles » (rien à voir avec le jeu du même nom). Vous allez aussi vibrer au rythme d’épreuves tordues, se déroulant dans des Arènes… La mise en scène d’une compétition est un mécanisme narratif qui fonctionne toujours à plein sur le suspens. Bénéficiant d’un décorum tout nouveau, Bruno Gazzoti réitère quant à lui son très agréable dessin semi-réaliste, pour un plaisir de lecture une nouvelle fois renouvelé. Et comme d’hab’, l’opus nous abandonne sur un cliffhanger qui donne diablement envie de découvrir la suite…