L'histoire :
Cette intégrale dévoile l'histoire des personnages et de leur créateur, Fernand Dineur, les circonstances dans lesquelles Tif et Tondu sont devenus la propriété de Dupuis et les débuts du dessinateur qui allait véritablement les populariser : Will.
En outre, les aventures suivantes y figurent : Le mystère de Beersel, La cité des Rubis, La revanche d'Arsène Rupin, Tif et Tondu en Amérique Centrale, La villa Sans-Souci, Le trésor d'Alaric et Oscar et ses mystères...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est bon de rappeler que Tif et Tondu sont apparus dès le 1er numéro de l'hebdomadaire Spirou, en avril 1938. Et pas plus que Franquin a inventé le groom, Will n'est pas non plus le créateur du célèbre duo d'enquêteurs. Son talent, la douceur de son trait et sa poésie, son dynamisme aussi, les a propulsés au sommet du Franco-Belge, mais ils existaient depuis une petite dizaine d'années, fruits de l'imagination de Fernand Dineur. Voilà pour la petite histoire. Pour le reste, ce 1er volume de cette intégrale vous livrera bien des anecdotes et une foule de petits trésors : illustrations inédites à foison, photos d'époque des auteurs et même une correspondance entre Will et Hergé, par laquelle le jeune dessinateur décline la proposition que le maître lui avait faite de collaborer pour l'aider au dessin de l'album Le Crabe aux Pinces d'Or ! Vous l'avez compris, cette collection recèle de trésors et il est bien logique de souligner sa très grande qualité rédactionnelle. Pour vous donner un ordre d'idée, c'est au bout d'une cinquantaine de pages qu'on retrouve les planches, imprimées selon un procédé de fac-similé. Si vous croyez trouver dans ce 1er recueil une simple compilation d'albums, vous vous trompez lourdement. Ce sont d'ailleurs précisément ces ajouts très nombreux qui amènent l'intérêt. L'éditeur belge fait preuve d'une démarche qualitative qu'on ne peut que louer. Parce qu'il nous livre l'envers d'un décor que peu d'initiés devaient connaître. De surcroît, le lecteur découvrira également des aventures restées inédites en album, voire inédites au journal Spirou. Alors certes, il faut aimer la BD comme on n'en fait plus, mais y compris dans l'art séquentiel, il y a des fondamentaux qu'on ne peut ignorer, sous peine de passer à côté de véritables incontournables...