L'histoire :
Après quelques aventures sans robots, mais basées sur l'usage de l'électronique (comment se débarrasser de policiers avec une bande audio), Yoko est confrontée à une araignée électronique que d'infâmes criminels utilisent à des fins de cambriolages. Puis, dans le cadre de l'exploration des reliques de Vinéa, les robots les plus évolués apparaîtront tout d'abord sous forme de jouets nounous très attachants. De la taille d'un enfant, ils se révèlent être des créatures impétueuses mais pensantes, avec des désirs et une volonté propres. Ils se révèleront capables de manipulation, ils essaieront de se libérer des griffes d'un savant fou qui veut se venger des vinéens. Enfin, dans le sanctuaire d'Ultima, l'âme, ou plutôt les souvenirs de vinéens décédés, sont injectés dans des corps de robots, dans une vaine quête d'immortalité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Demandez donc à un amateur de bande dessinée qui est Yoko Tsuno ; il vous répondra invariablement « une électronicienne japonaise ». Il fallait donc que son chemin croise un jour des créatures d'électronique et non de sang : des robots. Voici le thème de cette sixième intégrale : les robots que l'électronicienne japonaise a croisés dans ses aventures. Après une préface remarquable, ce tome regroupe les tomes 4, 18 et 21. C'est-à-dire un des premiers albums de la série et deux des derniers parus. Les Aventures électroniques regroupent tout d’abord de petites histoires qui présente toutes les caractéristiques de ce que sera la série : Yoko Tsuno est une héroïne attachante, avec le cœur sur la main, prête à sacrifier sa soirée de Noël pour aider un petit ange. Elle est aussi un peu tête brûlée, n'hésitant pas à courir après un pithécanthrope qui défonce une voiture de police à main nues. Le thème central des deux derniers albums est la question suivante : les machines peuvent elles avoir une âme ? Le traitement de Roger Leloup est loin de celui, très philosophique, d'Asimov et de celui, très sombre, des frères Wachowski. Les robots que croise Yoko ne veulent pas anéantir l'humanité, mais sont manipulés par des êtres de chair et de sang. En jouant sur les relations entre les protagonistes, Roger Leloup crée des scénarios assez complexes, baignant dans un humanisme constant à travers toute son œuvre. Une lecture très agréable, que l'on ne peut que conseiller aux fans de toujours et à ceux qui ne connaitrait pas encore cette série !