L'histoire :
Yoko et ses amis sont sur le point d’amerrir sur un bras perdu de l’Amazone, invités par un dénommé Krüger pour disputer une mystérieuse partie d’échec. Electronicienne de profession, Yoko est en effet à l’origine d’un programme informatique avec lequel s’entraîne Pol, le véritable champion en la matière. Dès leur arrivée, Yoko fait la connaissance d’une jeune fille très émancipée, Emilia. Fille de l’aviateur qui les a convoyés, elle pilote déjà à 14 ans un biplan avec une témérité qui frise l’inconscience. Son amerrissage oblige même Pol à se jeter à l’eau avec son sac. Yoko et Emilia enfilent donc des tenues de plongée pour le récupérer. Emilia en profite alors pour faire visiter à Yoko l’épave d’un sous-marin allemand, reposant au fond du fleuve. Quand elles remontent, elles apprennent que Krüger retient leurs amis en otage. Quelques heures plus tard, Yoko et Emilia sont incitées à embarquer à bord d’un avion révolutionnaire, à destination d’un complexe sidérurgique désaffecté. Yoko découvre alors que la fameuse partie d’échec commandée par Krüger doit servir de code pour ouvrir une porte blindée, donnant accès à une énergie nouvelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours largement teinté de fantastique, cet épisode de Yoko Tsuno délaisse la science-fiction pure pour une aventure technologique terrestre. Il est ici question d’une météorite enfouie sous la forêt tropicale et bourrée d’une matière aux propriétés antigravitationnelles. Mais aussi d’un ancien missile soviétique pointé sur la Floride, d’une épave de sous-marin allemand, de mise en hibernation d’êtres humains, d’une partie d’échec qui sert de code d’accès, d’un autre code contenu dans l’oreille d’un Yorkshire, d’une amitié insolite avec une jeune effrontée… Bref de beaucoup trop de choses qui ne s’imbriquent pas vraiment de manière limpide. Le scénario de Roger Leloup est donc une nouvelle fois complexe et confu à souhait, ce qui ne retire rien à qualité de son dessin. Respectant de manière on ne peut plus classique la ligne claire chère à l’école belge, cet ancien collaborateur d’Hergé nous sert de nombreux décors détaillés et documentés. Rien que les enchevêtrements des tuyauteries de l’usine, servant de décor sur la majorité des planches, ont dû lui demander un boulot ahurissant ! A noter, ce 24e épisode est également édité en version grand format, dans lequel 32 pages de recherches et de crayonnés sont mis en exergue par l’auteur.