L'histoire :
Au bout d’un ponton, face à la mer, Myrmidon pêche à la ligne. Soudain, une résistance du fil l’oblige à tirer sur sa canne. Il remonte du fond de l’eau une tenue complète de pirate, sabre y compris. Il s’en vêtit, mais à peine est-il ainsi affublé, qu’un zombi pointe sa mandibule à la surface de l’océan. Myrmidon prend peur et s’enfuit. Le zombi s’émerge totalement et le poursuit. Or un autre zombi fait face au petit pirate de l’autre côté ! Coincé entre deux morts-vivants squelettiques, le courageux Myrmidon saute sur l’un d’eux, le sabre en avant. L’enfant et le zombi dévalent alors une pente. En bas, le zombi n’est plus qu’un tas d’os, mais il se reconstitue rapidement. Myrmidon s’enfuit de nouveau, à bord d’une barque échouée sur le rivage. Il rame comme un fou pour éviter d’être rattrapé et ne remarque pas qu’il se dirige vers un vaisseau fantôme. Lorsque son embarcation cogne la coque de l’impressionnant navire, une échelle de corde lui est lancée depuis le pont. Myrmidon grimpe, tout fiérot d’avoir la tenue adéquate avec la propriété d’un tel bâtiment. Il regrette lorsqu’il constate que l’équipage est entièrement constitué de zombis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A quelques jours du festival de BD d’Amiens (On a marché sur la bulle), d’où sont originaires les éditions de la Gouttière, revoilà logiquement notre petit Myrmidon, pour une nouvelle aventure 100% visuelle destinée aux très jeunes enfants. Dans son traditionnel format à l’italienne, Thierry Martin respecte en effet un découpage aéré de deux cases maxi par page, mettant en scène une suite de rebondissements simples et explicites. Aussi explicite est le titre, qui clame fièrement la thématique pirate. Le scénariste Loïc Dauvillier a bien compris que dans la culture mainstream, Pirates des caraïbes a remplacé Stevenson. Myrmidon se confronte donc plus logiquement à des zombis qu’à une désuète chasse au trésor. Après avoir bénéficié d’une providentielle tunique ad hoc, le petit héros se livre donc à une course-poursuite qui l’acculera jusqu’au poste de vigie d’un vaisseau fantôme. Toujours vif et courageux, il restera toutefois impuissant face à la férocité opiniâtre des zombis… On manque alors de le perdre définitivement d’un cheveu ! Ouf, la providence viendra une nouvelle fois à son secours pour un retour à la réalité nécessaire à apaiser les têtes blondes. « Lorsque Myrmidon enfile un déguisement, le monde qui l’entoure n’est plus le même »…