L'histoire :
Astronaute du futur, Roger a été missionné par le gouvernement terrien pour trouver une hexoplanète que l’espèce humaine, désormais étriquée sur la Terre, puisse coloniser. Mais après des années d’échecs (et quelques hectolitres de whiskys), Roger est las. A court d’idée, il consulte une voyante alien qui lui révèle… tout autre chose : il est le descendant d’Elvis Presley ! Il est donc un demi-dieu vivant et il se doit, désormais, de vouer sa vie au rock ! Quand il raconte ça à son pote Xub, le barman du Rendez-vous des anneaux, il n’y croit pourtant pas encore tout à fait. Il y a pourtant – et curieusement – un producteur dans le bar qui lui demander de chanter. C’est (évidemment) atroce, mais avec les moyens modernes, y’a moyen d’arranger le coup. A l’aide de bluff subtile, le producteur décide Roger à embrasser une carrière artistique, car il n’y a aucun doute : il a le menton, l’haleine et le caractère de cochon du King. Roger organise aussitôt des auditions pour recruter les meilleurs musicos. Mais ça commence mal : le premier batteur qui se présente est un alien qui a la forme d’une larve géante, donc sans bras ni jambes (pas évident pour la batterie). Xub a alors une idée de génie : si Roger est descendant d’Elvis, le descendant du batteur d’Elvis doit forcément exister quelque part dans la galaxie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 6e recueil d’aventures galactiques délirantes, notre très attachant Cosmik Roger abandonne un temps sa mission originelle (trouver une seconde terre). Il vient en effet d’apprendre qu’il est le descendant d’Elvis Presley, une « rockstar boudinée et droguée du XXe siècle qui a fini sur ses chiottes ». C’est vrai, quand on y regarde d’un peu plus près, il y a bien une petite ressemblance… non ? Comme une parenté au niveau du nez grec ou de la cirrhose du foie ? Bref, sous le haut patronage du génial scénariste Mo/CDM (CDM, pour « chieur de monde », c’est une sorte de… label), l’anti héros le plus looser de la galaxie monte donc un groupe rock (tiens donc ! comme les Blattes, autre série scénarisée par Mo/CDM). Puis il part en tournée, le temps de 9 sketches très malins et une nouvelle fois désopilants. Sur la route du succès, Roger rencontre ainsi des espèces extraterrestres mémorables (dont l’extraordinaire Papillax, dont il ne faut louper l’éclosion sous aucun prétexte !), des concurrents doué d’un sens marketing terriblement puissants (les Recyclables sisters) et il éprouve les problèmes psychiques inhérents aux êtres trop sensibles pour supporter le star-system : la crise de sur-moi et la parano aigüe. Entre deux, il a même une idée de génie (une vraie !) pour réduire le problème de surpopulation terrienne : mettre tout le monde au régime (moins de gros, ça fait plus de place !). Le tout est une nouvelle fois dessiné par Julien/CDM, toujours sur le même registre comico-cosmico-vibrato-accordé (raaah la tronche des aliens !!) (et surtout du papillax…). Roger tendre, aime moi vrai !