L'histoire :
Suite à la traversée d’un nuage de gaz béta, Cosmik Roger s’écrase sur une planète désertique (heureusement) pourvue d’une atmosphère respirable. Quelques jours passent, dans la plus terrible solitude. Soudain, un autre astronef vient se crasher juste à côté de lui. A bord, c’est Irina, une « connaissance » plutôt canon, qui l’excite au plus haut degré. Elle n’est pas sortie du cockpit qu’elle réclame aussitôt qu’il lui fasse l’amour. Roger s’exécute en ¼ d’heure chrono. Sitôt rhabillé, le désir d’une petite mousse se fait sentir. Paf, un livreur de bière apparaît illico. Il veut une pizza ? Zoum, un livreur vient se poser… Roger réalise alors que sur cette planète, tous ses désirs et fantasmes s’exécutent dès qu’il en a émis l’idée. Tout d’abord, il panique : fuyons ce phénomène inconnu ! Irina le raisonne : pourquoi ne pas en profiter, juste un tout petit peu ? Le soir même, les deux amants dégustent caviar et champagne aux chandelles, entourés de pin-up pour monsieur et de chippendales pour madame, tandis que les Beattles poussent la chansonnette sur le fromage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cosmik Roger est incontestablement le pochtron le plus looser de la galaxie. Depuis 3 tomes, sa mission demeure inchangée : trouver une planète dont les caractéristiques techniques sont proches de celles de la terre, pour y abriter l’humanité. A chaque album, les auteurs Julien et Mo/CDM trouvent un axe narratif différent pour décliner ces aventures burlesques. Hormis pour la première aventure, le fil rouge est ici le bar miteux perché sur un piètre astéroïde, nommé « le rendez-vous des anneaux », tenu par son ami l’extraterrestre Xub. Systématiquement, Roger y commence ou y clôt 10 nouveaux sketches, ce qui lui donne largement l’occasion d’engloutir quelques litres d’Aliensbrau, la bière de l’espace. Au fil des épisodes, la série trouve son ton, aussi bien en ce qui concerne le dessin de Julien, à l’univers richissime (cf le bestiaire des ET !), que les idées de scénarios trouvées par Mo, toutes aussi originales et hilarantes. En ce sens, la dernière histoire en plein delirium tremens, avec une remise en question du statut du lecteur est plutôt habile (c’est pas vous qui me lisez, c’est moi qui vous regarde !). Plus que jamais, Roger s’avère un anti-héros vraiment drôle, très « Fluide » et surtout très con.
