L'histoire :
Roger se balade sur le marché stellaire d’Epsylonia IV, en octobaoût 3579. Soudain, un alien le hèle pour lui vendre quelques kilos de champignons radioactifs. Roger accepte d’en croquer un pour goûter, lorsqu’un oiseau vient se poser sur sa tête et se met à lui picorer le crâne. Tentant de le décrocher de là, Roger se fait incroyablement embarquer dans les airs…
Accoudé au zinc de son bar préféré, Roger prend une (énième) binouze quand il remarque des traces sur le verre. Il fait une remarque désobligeante à Xub (le barman) qui lui rétorque que c’est pas trop la peine de la ramener quand on a un vaisseau qui schlingue franchement la merde. Touché dans son amour « propre », Roger complètement bourré se met en tête de récurer de fond en comble sa navette…
Roger passe devant la vitrine d’un vendeur d’animaux de compagnie, lorsque son cœur d’enfant craque littéralement devant… un Biounoof ! Le biounoof est une sorte de gros nounours hyper-pessimiste qui n’arrête pas de tenir tout un baratin incompréhensible, ce qui fait bien marrer les mômes. Sans hésiter, Roger l’achète et suit la vendeuse pour remplir une autorisation de détention d’un extraterrestre de classe F…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ne cherchez pas de rapport entre le titre et le contenu (c’est d’ailleurs dommage) : Roger, faux-colosse mais vrai-looser, n’entreprend nulle odyssée galactique aux soubresauts mythologiques. Ne se trouvent au sein de ce recueil qu’une succession classique d’histoires comiques (et cosmik), d’ailleurs au nombre de 9 (ah oui, c’est dommage). Surtout, que cette arnaque éditoriale ne vous empêche pas de vous pencher sur ce 5e opus, car les auteurs Julien et Mo/CDM sont tout de même en forme. Une nouvelle fois, leurs historiettes sont relativement jouissives (dans l’espace, tout est toujours relatif) (alors que tout n’est pas forcément jouissif) avec des chutes toujours astucieuses. Car c’est bien sur cet aspect que se situe la plus-value zygomatique de la série. En général dans la vaste sphère de la BD humoristique, des répliques qui tuent, c’est pas ce qui manque, mais à la rigueur, c’est pas non plus ce qu’il y a de plus compliqué à faire. De même, dessiner une pure tronche de gland comme celle de Roger (non mais quel con ce Roger !), sans remettre en cause les talents graphiques de Julien, ça n’est pas non plus stratosphérique. En revanche, trouver un ressort ultime à la fois sidérant (et sidéral), inénarrable et pourvu d’un impact optimum plurilatéral (et réciproque), c’est quand même la grande classe. En bref, Cosmik Roger, c’est d’la cosmo-balle
