L'histoire :
Lyra Belacqua et Will Parry se sont rencontrés à Cittàgazze, étrange citée envahie par de mystérieux êtres. Lyra est investie d'une mission dont elle ne connaît pas l'importance; Will est désormais détenteur d'un couteau à la puissance unique. Tous deux sont à la recherche de leur père. Avec son pouvoir lié au couteau unique, Will, accompagné de Lyra, s'ouvre une porte pour aller récupérer l'aléthiomètre que Sir Charles Latrom cache dans le tiroir de son bureau. Pour entrer, il crée une porte. Caché, il assiste (rejoint par Lyra) à une discussion entre Sir Charles et Marisa, qui informe ce dernier que Lord Ashiel rassemble une armée pour reprendre et achever la guerre. De son côté, Sir Charles lui fait part de sa quête : retrouver Lyra qui est à Cittàgazze, carrefour de tous les passages. Mais il lui est impossible de lui mettre la main dessus, tant cette cité est peuplée de spectres qui se repaissent des âmes des adultes. Mais il pourrait bien y parvenir, car il a trouvé le moyen d'amputer les humains de leurs daemons et a ainsi créé une armée de soldats dociles et insensibles... Lyra et Will profitent de ce moment pour faire main-basse sur l'aléthiomètre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cet ultime opus, La Tour des Anges se termine non sans une certaine émotion. Stéphane Melchior réussit une nouvelle fois à relever le défi d'une adaptation peu évidente, au premier abord, en simplifiant un récit originel très denses, possédant de nombreux arcs narratifs. Ici, Lyra devient peu à peu une jeune adulte qui grandit pas à pas, prend la mesure des enjeux qui se dressent face à elle et découvre le sentiment amoureux envers Will. Le trait de Thomas Gilbert est idéal pour installer le personnage de Lyra dans l'adolescence après que le dessin poétique de Clément Oubrerie a composé son enfance. L'auteur des Filles de Salem multiplie les ambiances, les lieux, les personnages et tout un bestiaire fantastique, en s'inspirant notamment du travail du peintre romantique William Blake, avec dextérité. Il s'octroie aussi quelques clins d'œil, au Nosferatu de Murnau entre autre, et a le plaisir de reproduire la très belle fresque de Delacroix, La lutte de Jacob avec l'ange, se trouvant à l'église Saint-Sulpice de Paris (dans le 6ème arrondissement). Comme un symbole. La prochaine « trilogie » Le Miroir d'Ambre devrait compter pas moins de quatre tomes, avec un nouveau dessinateur au casting.
