L'histoire :
À l’issue du siège d’Inuyama, qui voit la défaite du clan Tohan, Takeo devient un héros après avoir assassiné le tyran, Iida Sadamu. En réalité, c’est Kaede qui l’a tué. Ce secret ne doit être en aucun cas révélé, car il pourrait le payer de sa vie. La mort de son père adoptif permet à Takeo de réclamer son héritage. Le nouveau maître des trois pays, Araï Diichi Daichi, a besoin d’alliés de confiance pour asseoir sa domination sur la péninsule. Takeo renonce à cette proposition, ainsi qu'à Kaede qu'il aime de tout son cœur. Il choisit de rejoindre les rangs de la Tribu. De son côté, Kaede veut désormais reprendre son destin en main. Elle est déterminée à réclamer son double héritage : Shirakawa et Maruyama. Et pourquoi pas devenir la femme la plus puissante des Trois Pays. Assoupie dans le temple de Terayama, Kaede rêve. Elle combat d'étranges êtres, sentant la présence de Takeo à ses côtés. Elle fait la rencontre de la Déesse Blanche qui la prend dans ses bras. À son réveil, Kaede retrouve Shizuka. Après lui a voir raconté son rêve, elle lui confesse que c'est elle qui a tué Sire Iilda, d'un coup d'épingle dans l'œil et non Takeo. De son côté, Shizuka lui livre son secret : elle est la maîtresse d'Araï et lui a donné deux fils... elle est donc l'héritière de Shirakawa et Maruyama !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième tome du Clan des Otoris ouvre sur le second cycle. Fidèles au poste, Stéphane Melchior et Benjamin Bachelier poursuivent leur adaptation de l'œuvre écrite par Lian Hearn. Le scénariste Stéphane Melchior s'attache ici à raconter les desseins parallèles de Takeo et Kaede, autour de luttes de pouvoirs entre les clans. Les esprits ne sont jamais loin pour révéler la nature et les destins de tous les protagonistes. Alors que Kaede marche vers un pouvoir grandissant, Takeo devient un saltimbanque en quête d'apprentissage, qui reste épris de liberté. Le sang est au rendez-vous. Au dessin, Benjamin Bachelier nous régale de son trait virevoltant, toujours en mouvement, histoire de rendre les textes de Melchior animés. Il crée une véritable ambiance avec ses protagonistes qui se muent en animaux, le temps de rêves anthropomorphiques, dans un onirisme total. Entre rêves et réalité, on se perd volontiers. Il émane de cet album une atmosphère particulière avec des personnages expressifs et des couleurs flamboyante qui se projettent littéralement sur les planches. Album après album, la qualité est là, sous nos doigts, présageant un tome 5 du même acabit.