L'histoire :
Jeune invisible pourchassé par les hommes d'Iilda Sadamu, Takeo a été pris sous l'aile protectrice d'Otori Shigeru, qui est désormais son hériter. Initié aux arts secrets de la Tribu par Muto Kenji, il découvre de nouveaux horizons et le lien qui l'attache à ce clan. De son côté, la Belle Kaede otage des Tohan, a été promise à sire Otori pour sceller un pacte politique entre l'ensemble des seigneurs de la guerre. Otori sait que ce mariage de complaisance est un piège tendu pour l'affaiblir, mais jamais avare de subtilité, il désire détourner cette situation à son avantage avec l'aide de Takeo. C'est une véritable partie d'échecs qui commence entre Otori et Tohan où les coups bas vont survenir. Pour couronner le tout, Kaede et Takeo sont tombés amoureux l'un de l'autre. L'agitation gagne les lieux entre l'imminence du mariage entre Kaede et Otori... bercé par le chant du rossignol destiné à protéger Sire Ilda, dont l'épouse est décédée au début de l'été. Au bord de l'eau, en compagnie de Shikuza, Kaede est littéralement plongée dans ses pensées. Elle pense que ce mariage ne se fera pas et songe même à mettre fin à ses jours, dans le cas où son union se réalise avec Otori, plutôt qu'avec Takeo...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième tome, le Clan des Otori s'emballe : les évènements se suivent à un rythme de haute tragédie. Tout ça pour le pouvoir de trois clans. C'est une véritable partie d'échecs qui se joue sous nos yeux avec, au milieu, le choix entre l'honneur d'une famille ancestrale et l'amour pour la belle Kaede. Les textes de Stéphane Melchior sont toujours subtils et incisifs, posant les intrigues de palais, les échanges d'une violence feutrée ou encore les chuchotements et manigances sous le kimono en tout genre. On retrouve ici toute l'ambiance du Japon des samouraïs où tout est codé, les codes de la sagesse, du pouvoir et... des sentiments. Car c'est là que tout se trame dans cet équilibre des forces en présence. Un supplément d'onirisme accompagne le récit à travers une dimension anthropomorphique. Benjamin Bachelier apporte sa touche délicate avec un dessin empreint de volupté et des couleurs vives délimitant les êtres et le paysage. Ses séquences d'action sont virevoltantes, avec des effets et des mouvements saisissants. Le final de ce cycle délivre une ouverture sur les choix à venir de Takeo, tiraillé et meurtri. Qui sortira vainqueur... L'amour ? le pouvoir ? À moins que ce ne soient les deux ? Vous le saurez en suivant ce deuxième cycle qui s'annonce palpitant. Rendez-vous est pris en 2023 !
