L'histoire :
Milla et son équipe ont désormais intégré l'unité Shadow du commodore Illiatov. Une équipe composée à la fois de membres de l'agence de récupération et d'anciens écumeurs, jadis toujours opposés sur le sujet des anciennes colonies. Illiatov cherche à comprendre les éventuels objectifs cachés des Atils, alliés officiels des humains, mais dont l'agence de récupération se méfie désormais. C'est Sylloë, la propre fille du commodore, qui va devenir le superviseur hiérarchique de Milla, et définir les enjeux de leur première mission en tant que force non-officielle. Ils s'envolent à proximité d'une nef non répertoriée qui émet des signes de vie, en orbite autour d'une planète elle aussi visiblement habitée. Après s'être débarrassés de vaisseaux inconnus qui les attaquent à l'approche du sol, ils vont rencontrer le groupe d'anciens colons, en pleine bataille contre une espèce hostile. Pendant ce temps, Illiatov est victime d'une attaque surprise de la part d'un prisonnier écumeur qu'il était en train d'interroger. Une partie de ses propres troupes se retournent contre lui. Il est en train de perdre le contrôle du vaisseau.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même s'ils sont lancés sur une nouvelle mission secrète, les ex-récupérateurs vont se trouver face au même scénario que dans les épisodes précédents, à savoir la découverte d'anciens colons sur une planète où ils n'étaient pas censés être. Cette série très spectaculaire joue donc un gimmick, un peu comme une série télé qui fonctionne toujours sur la même séquence. L'intérêt est alors de savoir ce qu'il va bien pouvoir encore arriver à l'équipe de Milla, et comment le mystère du double jeu des Atils pourrait progressivement être démasqué. Il y a aussi une vraie délectation à découvrir les décors naturels que Vincenzo Cucca invente pour chaque nouvelle planète. La deuxième partie de l'album est très impressionnante, la profusion de détails de ses paysages aux éclairages inquiétants nous incite à revenir feuilleter l'album après une première lecture. Donc même si, pour l'heure, la troupe de collègues n'a pas encore trouvé la profondeur psychologique ou les traits de caractère qui nous les rendraient vraiment attachants, le spectacle fonctionne très bien. Le dépaysement est total, et de petites strates supplémentaires semblent se mettre en place pour densifier cet univers de pure SF. Les codes visuels propres au genre sont en place, comme ces grands hangars ouverts sur l'espace ou les engins volants sont parqués. Depuis que George Lucas les a conçus, ils se sont imposés à tous les constructeurs de stations orbitales imaginaires. C'est comme ça, et ça participe au plaisir un peu régressif de la lecture de cette série bien faite.