L'histoire :
Milla et ses comparses enchaînent les petites missions sans intérêt, visiblement victimes de la méfiance de leur hiérarchie depuis qu'il ont rencontré la bande d'écumeurs conduite par Daphné. Les informations qu'ils ont remontées sur les attaques conduites par des Atils vont totalement à l'encontre de la doctrine officielle qui veut que ces derniers soient les alliés des humains. Lorsque Daphné vient retrouver les récupérateurs pour leur proposer une mission un peu particulière, ils sont clairement intéressés. Elle et son équipe d'écumeurs sont persuadés que les Atils dissimulent l'existence de vaisseaux d'anciens colonisateurs, et elle imagine un moyen d'en retrouver la piste en hackant une de leurs sondes volantes. Accepter cette expérience en marge des autorités risque d'aggraver le cas de la bande de récupérateurs, mais ils décident quand même de suivre. Et effectivement ils découvrent une nef en orbite autour d'une planète avec des signes vitaux, le tout totalement ignoré de l'agence de récupération. Ils partent à la découverte des habitants de la nef, et ne sont pas au bout de leurs surprises.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'exploration se poursuit pour Milla et ses acolytes, sur le même principe que les albums précédents, à savoir une nouvelle planète sur laquelle la colonisation a pris une tournure particulière. L'action spectaculaire et les paysages luxuriants sont toujours au rendez-vous de ce space-opera très classique, avec désormais l'inconnue en toile de fond sur le rôle réel que jouent les Atils aux côtés de l'agence de récupération. On n'en apprend pas beaucoup dans cet épisode sur ce nouvel axe de l'intrigue, ce qui confirme que les auteurs ont l'intention de continuer de nous distraire pendant un petit moment, ce qui n'est pas désagréable. La série est bien construite, divertissante, et reste délibérément à l'écart de problématiques complexes. Cela dit, on aimerait un peu plus de profondeur dans les relations entre les personnages, qui restent tous sur un même plan, acteurs de scènes d'action avec assez peu de personnalité. Il y a bien cette petite tension entre Daphné et Clarence qui étaient un couple virtuel pendant leur période d'hibernation, mais c'est à peu près tout. On reste donc dans l'action pure, sans par ailleurs que les forces en présence soient incarnées par des personnages marquants. Qui y a-t-il face aux récupérateurs ? Qui pilote la stratégie des Atils ? Il reste beaucoup de choses à approfondir, mais visiblement, Denis-Pierre Filippi a décidé de privilégier l'action !
