L'histoire :
Dylan a souvent dit à son père combien il aimerait qu’il s’occupe de lui, mais jamais Ellen n’aurait imaginé que son fils mette le feu à l’école. Le pire est que dans l’incendie, un autre élève a été gravement blessé, Victor Wells. Un procès doit avoir lieu et bien évidemment Richard, son mari, défend leur enfant et obtient du sursis. Alors qu’ils sortent du tribunal, leur avocat reçoit un appel de son parti, lui demandant de les rejoindre. Sur le chemin de la maison, Ellen a une vision : il lui semble voir Jane Tyler se tenant au milieu d’une rue, alors que la pluie tombe. Or, au même instant, au Texas, son ancienne camarade de classe reçoit l’injection fatale. La nuit tombée, Ellen regarde le journal télévisé, l’affaire Tyler y est bien évidemment évoquée. Richard rentre ensuite du cabinet de son parti avec une mauvaise nouvelle : on lui refuse désormais de le laisser se présenter. Il entend Ellen crier : celle-ci a de nouveau eu une vision. Cela ne peut plus durer. Richard lui somme d’aller voir un professionnel. Ellen se rend auprès de Lu-Pan, un homme qu’elle connaît depuis longtemps, pour avoir partagé avec lui certaines aventures…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle grande saga de Frank Giroud met en place l’idée simple (mais géniale) de montrer différentes destinées d’une héroïne selon ses choix. Sur le principe d’une des vies parallèles, dans la suite logique du second opus intitulé Le fils, ce 5e opus captive une fois de plus, montrant une orientation intéressante et intrigante. Avec Frank Giroud et Eric Corbeyran à la barre du scénario, Ellen Baker se retrouve confronté au fantôme de Jane, qui la torture depuis sa mort par injection. L’histoire prend une tournure inattendue, s’appuyant d’un côté sur l’aspect réaliste des relations familiales, les soucis du quotidien, et de l’autre, le surnaturel de l’ensemble. Ce nouvel opus bénéficie d’une narration solide, de rebondissements bien amenés, et se dévore véritablement. Certes, il y a bien quelques grosses ficelles, mais le récit ne manque jamais d’intensité et le cliffangher est astucieux. Cependant, une impression surnage au terme de l’ouvrage : celle d’être fortement influencée pour son ambiance frissonnante par la série Le territoire, une série d’épouvante déjà orchestrée par Corbeyran et Espé. Les planches de ce dernier sont correctes, avec une véritable montée en tension au fil du temps qui passe. Ce thriller efficace se prépare une destinée prometteuse (à moins d’un choix imprévu ?) et comblera les amateurs de Giroud…