L'histoire :
Retenue prisonnière par des mercenaires, depuis son arrivée en Afrique, Ellen attend que le jour se lève et que l'exécution de ses amis débute. Au petit matin, elle demande à l'un de ses geôliers de l'emmener au petit coin. L’homme accepte sa requête. Armé, il ne pouvait se douter que, quelques secondes plus tard, elle serait libérée par des militaires qui allaient chasser les mercenaires. Enfin libre, Ellen attend que l'aéroport rouvre. Elle appelle son mari qui lui annonce le décès de son père. Ellen prend mal la nouvelle et se met à errer dans la ville. Dans un cimetière, elle fait la rencontre de Paul, un homme plutôt séduisant. Paul lui offre un repas, puis de nouveaux vêtements… Ellen se relâche petit à petit et le soir même elle se donne à lui. Le lendemain, le gentilhomme propose même à sa conquête de passer un moment dans une maison isolée au milieu des bois. Cela cacherait-il quelque chose ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 7e opus, la série Destins présente une des suites possibles (en compagnie du volet précédent) au troisième tome. Une belle histoire se révèle cependant assez déstabilisant par rapport à la ligne directrice de la série. Rodolphe, scénariste pour le moins chevronné, décide de prendre tout le monde à contre-pied, en ne faisant absolument pas avancer le récit. Primo il libère Ellen du joug des mercenaires, en seulement quelques pages, puis il envoie son héroïne dans les bras d'un homme qui la fait succomber en très peu de temps. Une parenthèse étonnante, qui flirte au fil des pages avec le thriller, mais qui a bien du mal à trouver un écho cohérent dans le déroulement des différentes lignes scénaristiques de Destins. Au final, ce septième volume n'a quasiment pas fait progresser l'intrigue générale. Dommage, car Jean-Luc Serrano, de retour après une longue absence dans la bande dessinée, livre une prestation visuelle réussie. Une belle histoire prend au final des allures de digression, au sein de la vaste saga de Giroud.