L'histoire :
Port d’Ismaïla. Ella Mahé se réveille dans la cabine d’un bateau avec un solide mal de crâne. La veille, elle sortait du musée, quand un mystérieux individu l’a enlèvée. Elle vérifie sa poche intérieure. Ouf ! Les pages du récit de Frédéric Labadie s’y trouvent toujours. En cherchant à s’enfuir, elle tombe nez à nez avec Thomas Reilly. C’est grâce à lui qu’elle est encore en vie. Il l’a sortie des griffes de son kidnappeur qui la suivait depuis sa visite du temple d’Abou-Simbel : l’homme au tee-shirt Camel. Comme Ella, Thomas est à la recherche de la tombe de la princesse aux yeux vairons. Ils décident donc d’unir leurs efforts. Ensembles, ils se rendent au monastère Sainte-Catherine. Sur place, ils constatent que des bandits ont attaqué le père bibliothécaire pour lui dérober un précieux manuscrit, celui qu’ils voulaient consulter… Le fameux manuscrit du père Ascelin !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le souffle épique de la saga Ella Mahé est toujours efficient dans ce nouvel opus. On est plongé au temps des croisades, un temps où les rois chrétiens rassemblaient une armée pour chasser les infidèles loin des lieux saints. Ascelin d’Aiguilliers, un moine hospitalier prisonnier, découvre l’envers du décor. Il fait connaissance avec les us et coutumes des peuples arabes. Il apprend leur langue, parfait son savoir médical… L’aventure est riche, humainement, sur le respect de l’autre. Le talent narratif du couple Jean-François et Maryse Charles nous transporte littéralement, nous ouvre l’esprit, dans un style sensuel et doux. Les dialogues sont comme toujours merveilleusement ciselés. Le trait réaliste de Jean-François Charles, en couleurs directes, régale nos mirettes. Les dessins du flashback centré autour du périple du père Ascelin, sont toutefois l’œuvre de Brice Goepfert (Les chemins de Malefosse, L’ultime chimère). Sa ligne claire détaillée illumine des décors somptueux. Son sens graphique est impeccable dans le traitement des personnages et de leurs expressions faciales… A ce compte-là, Ella Mahé a toutes les chances de devenir un incontournable du catalogue Glénat. Vivement le mois de novembre pour découvrir l’épilogue, La couleur des Dieux !