L'histoire :
Thomas n’est pas l’archéologue qu’il prétend être, mais plutôt un aventurier sans scrupule qui veut s’approprier, à des fins purement mercantiles, le secret de la couleur des Dieux. Ella regrette de s’être lancée dans le désert avec lui, mais il est trop tard ! Victime d’un enlèvement, la jeune femme est finalement recueillie dans le village où Celle qui n’a pas de nom séjourna comme guérisseuse, il y a plusieurs milliers d’années de cela. Impressionné par le regard de la jeune restauratrice, le docteur Adjib, descendant de Fréderic Labadie, la mènera jusqu'à tombeau de la divinité aux yeux vairons et lui contera l’histoire de celle qui, née fille de pharaon, préféra fuir et vivre au milieu de son peuple plutôt que de subir le poids de la tradition pharaonique… quitte à le faire au péril de sa vie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin de ce cycle est dessinée à 4 mains. Pour clore cette épopée égyptienne, Jean-François Charles a en effet invité Christophe Simon, un habitué des récits historiques. La ligne claire du dessinateur belge, collaborateur de Jacques Martin, laisse planer sur ses planches l’ombre de son illustre ainé et Alix semble pouvoir surgir au détour de chaque planche. Côté scénario, la maîtrise du couple belge pour les récits historiques et romanesques trouve ici son plein épanouissement et donne aux 4 albums leurs lettres de noblesse. Pour couronner ce premier cycle, le secret de la mystérieuse princesse est enfin révélé : elle n’est autre qu’une des filles du pharaon Akhénaton, celui qui tenta d’imposer le monothéisme d’Aton à son peuple. Fidèle à la tradition de la série, la dichotomie temporelle dans la structure de l’album et la complémentarité graphique et narrative qui en découle, fonctionnent toujours aussi bien et font de cet opus, comme des trois précédents, une indéniable réussite. A suivre… au cours d’un deuxième cycle !