L'histoire :
Paris, Dôme des Invalides. Martin Hertz retrouve Thierry, son ami, devant le tombeau de Napoléon Ier. Il l’informe qu’il a retrouvé des dizaines de carnets constituant le journal de son aïeul André Hertz : celui-ci aurait été l’espion particulier de l’Empereur natif d’Ajaccio. Tout commence à Londres, le 16 juin 1815. Dans la Tour de Londres, des membres du gouvernement anglais consultent un parchemin qui ne doit en aucun cas tomber entre les mains du « Petit Caporal ». Avec ce simple papier, l’Alliance exploserait et le monde entier deviendrait français. Au moment où le Ministre décide de jeter cette Charte au feu, André Hertz, qui s’était introduit subrepticement, parvient à le dérober et à s’enfuir avec. De son côté, sans nouvelles de son espion, Napoléon marche vers Waterloo. Hertz doit à tout prix rejoindre l’Empereur pour lui remettre le précieux document qu’il vient de dérober. Il faudra faire vite car Waterloo pourrait être la dernière bataille de L’Ogre. Pour y parvenir, il va devoir passer les lignes ennemies, au péril de sa vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément avec Hertz, on n’est jamais au bout de ses surprises. La découverte de carnets secrets appartenant à l’un de ses ancêtres permet à Didier Convard et Eric Adam de tisser des intrigues en revisitant l’Histoire. Nous sommes en 1815, à quelques heures de la bataille de Waterloo. Napoléon Ier, l’un des monarques français les plus influents de notre Histoire (n’en déplaise à Lionel Jospin et son dernier ouvrage sur le mal napoléonien) vit là ses dernières heures d’Empereur. Défait par l’Alliance anglo-prusso-néelandaise, il va bientôt vivre l’exil sur l’île peu accueillante de Ste Hélène. Convard et Adam trouvent là leur terrain d’expression favori : l’Histoire romancée. Les scénaristes décortiquent à merveille les rapports humains : les confrontations entre Napoléon et Lowe, les confidences avec André Hertz, l’ennui qui habite l’Empereur qui voit son espace vital se restreindre. La dimension mystique est ici assurée par Ali, le fidèle compagnon égyptien de Napoléon, qui le soigne avec onguents et autres potions, et qui rassure l’Empereur sur ses visions morbides. Au dessin, Denis Falque (et Christian Gine pour la planche d’intro) est toujours aussi pertinent. Ses scènes de bataille comme les confrontations entre les personnages sont parfaitement exécutées. Il faudra attendre la troisième mort de l’Empereur pour connaître l’épilogue de cette aventure, ce qui n’est pas une mince affaire, tant le suspense est intense à la dernière page...