L'histoire :
Mai 1903. La demeure des Lemarchand a vu passer des générations d’entrepreneurs. Ainsi, des alchimistes de la mer ont pu transformer le goémon sans valeur en iode pour l’utiliser comme agent antiseptique dans la médecine ou bien dans la photographie. C’est pourquoi Yves Kerléo a décidé de monter une belle affaire de goémonier en partenariat avec Eugène Lemarchand, un grand industriel du Conquet. Mais quand Félix, le fils de ce dernier, revient d’exil, il compte bien récupérer l’entreprise de son père et ce, par tous les moyens. En effet, après lui avoir tendu un traquenard sur l’Allemagne pour le ruiner, il veut maintenant devenir majoritaire des établissements Lemarchand. Cette fois encore, le terrible Félix se met en tête de tendre un piège à son père et à son associé. Très vite, les deux hommes se retrouvent au bord de la ruine. Si bien que leur affaire de goémonier est sur le point de se terminer prématurément. Dans un dernier sursaut, les deux hommes pensent que leur salut réside dans le renflouement du Vesper, un cargo récemment échoué sur les récifs au large de Bannalec, et dont on dit que les cales sont remplies de mille trésors. Mais ce projet fou suppose de former des équipes et des hommes peu habitués aux risques de la mer. Et peu à peu, cette équipe va apprendre ce qu’il en coûte de devenir des pilleurs d’épave...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins que l’on puisse dire, c’est que François Debois (scénario) et Serge Fino (dessin), les auteurs de Chasseurs D’Écume ont mis du cœur à l’ouvrage sur l’adaptation du roman Le pain de la mer de Joël Raguénès. Pour cet ultime volume, on continue à suivre les aventures d’Yves Kerléo dans son affaire de goémonier au côté d’Eugène Lemarchand. Encore une fois, c’est la rudesse de la vie des hommes qui est mise en avant derrière les difficultés financières et humaines engendrées par le retour de Félix au sein de la famille Lemarchand. En effet, ce dernier compte bien devenir majoritaire de l’entreprise de son père quitte à employer des moyens malhonnêtes. Yves Kerléo décide alors de se renflouer via le renflouement d’une épave... Du côté des dessins, Serge Fino retranscrit à merveille les ambiances épiques développées par François Debois et délivre un graphisme plutôt chaleureux, tant au niveau des traits que des couleurs. On sent qu’un soin particulier a été porté aux détails (les bateaux, notamment), ce qui donne énormément de relief à l’ensemble et remet à l’honneur les métiers d’antan liés à la mer. En définitive, ce quatrième tome est dans la droite lignée du souffle romanesque des tomes précédents et clôt à merveille l’adaptation de l’œuvre de Joël Raguénès sans jamais la dénaturer. Voilà un hymne à la mer et au terroir qui fait du bien !
