L'histoire :
Nous sommes en 1945 et Walter est désormais soldat dans l'armée américaine, tout près de la fin de la seconde guerre mondiale, sur le front européen. Sa passion pour l'art l'a conduit à faire partie des Monuments Men, ce petit groupe de militaires chargés de retrouver les œuvres pillées par l'armée allemande dans toute l'Europe. A quelques jours de la reddition, c'est une véritable chasse au trésor qui a lieu, avec, d'un coté, des troupe nazies en fuite qui tentent d'évacuer des toiles de maître volées à des familles juives ou à de grands musées, et de l'autre, quelques passionnés qui se lancent dans un jeu de piste à haut risque. Après avoir frôlé la mort dans un petit village normand, Walter promet à Harry, le soldat qui l'a sauvé, de proposer sa candidature pour rejoindre les Monuments Men. Lorsque les deux hommes se retrouvent quelques mois plus tard, Walter raconte à son ami son passé aux côtés de Natalia, de la révolution russe aux expériences artistiques du Bauhaus. Un mystérieux rendez-vous a été fixé à Walter, qui pourrait lui permettre de renouer avec ce passé très romantique. Mais il est loin d'imaginer les conditions de ces retrouvailles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jack Manini clôture son triptyque comme il l'avait débuté, sur le thème de la passion pour l'art. Pour ce troisième épisode, il le fait sous la forme d'un nouveau témoignage sur les Monuments Men, ces soldats dont la mission était de protéger les bien culturels, puis de partir à la recherche des œuvres d'art volées par l'envahisseur nazi. L'auteur met également en avant le personnage de Rose Valland, attachée de conservation au Musée du Jeu de Paume, qui a su garder la trace d'un nombre incalculable d’œuvres pillées, et fournir à ces hommes de précieux renseignements. L'album conserve le lien entre Walter et Natalia dans un habile fil rouge qui prolonge leur très romantique et très inhabituelle histoire d'amour, même si le cœur de son intrigue repose sur la recherche des tableaux de maître dont le fameux retable de l'Agneau Mystique des frères Van Eyck. Un peu moins inattendu que les précédents volumes, en particulier après le fameux film consacré à ces officier atypiques, l'album reste d'excellente facture. Portée par les dessins remarquables de précision et les couleurs impeccables d'Olivier Mangin et Bérengère Marquebreucq, la saga est plutôt captivante, et mérite d'ores et déjà une relecture tranquille.