L'histoire :
Une soucoupe de galaxiens se pose dans la propriété de Khéna et de tonton Georges. A bord, 7 petits bonhommes verts viennent installer du nouveau matériel de télécommunication à leurs amis. Tandis que tous s’affairent à décharger, une étrange lumière entre par la fenêtre du bureau et s’empare du Scrameustache… pour finalement le relâcher quelques mètres plus loin. Peu inquiétés par cet étrange phénomène, nos amis poursuivent leurs activités. Le soir venu, en testant le matériel, ils repèrent le sillage d’un étrange objet céleste et en calculent le point d’impact… qui se trouve précisément à 100 mètres de la maison ! Ils accourent tous à l’extérieur et suivent de visu l’atterrissage accidenté d’une petite elfe des étoiles. Assommée, elle est prise en charge par l’équipe médicale des galaxiens, à l’intérieur de leur soucoupe. Pour lui permettre un maximum de repos, ces derniers s’amusent à passer la nuit dans l’étable. Le lendemain, la petite elfe se réveille amnésique, en raison du choc. Les galaxiens la branchent donc sur leur module de remémoration, et tout le monde suit le passé proche de Myrtille, comme elle se prénomme, sur grand écran…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’était pourtant bien le Scrameustache… quand on était petit. Dans les années 70 et 80, les premiers albums initiaient une série jeunesse d’aventures spatiales enthousiasmantes et prometteuses. Les lecteurs ont encore en mémoire nombre d’images du Continent des deux lunes, du Fantôme du cosmos, du Dilemme de Khéna… Même les premières aventures avec les galaxiens, à partir du tome 7, restaient rafraîchissantes. Puis, vers le tome 15, ce fut le début d’un long passage à vide, qui ne fait qu’empirer. Scrameustache et galaxiens évoluent dès lors en vase clôt au sein de leur petit décorum gentillet. Et ce n’est pas la mésaventure linéaire et décousue de cette petite elfe de l’espace qui risque de redonner du souffle. On suit ici une accumulation de séquences variées, sans grand homogénéité. Il n’y a aucune perspective narrative, ni application graphique (ouille les perspectives !), ni – surtout – trace d’humour intelligible. A l’instar des héros qui suivent immobiles l’histoire de Myrtille sur écran, le lecteur mature s’ennuie ferme devant ce qui ressemble ici plus à un conte flonflon qu’à une aventure spatiale. Certes, la gaieté des couleurs et les sourires des personnages divertiront toujours les (très) jeunes…