L'histoire :
Kéna et le Scrameustache quittent la Terre pour se rendre chez leurs amis les galaxiens, pour récupérer leur « passe-partout » (sorte de jeep volante) en réparation là-bas. A ce moment, les petits hommes verts s’occupent à aménager leur nouveau village montagnard, tout en s’apprêtant à l’élection du « Prince de l’année ». Tous les jeunes en fin de formation sont tenus d’y participer, y compris un petit génie bossu et passionné d’ornithologie, dénommé K22. A force d’être raillé par ses camarades en raison de sa difformité dorsale, ce personnage s’est forgé une carapace sociale qui lui vaut d’être considéré comme un asocial. Il préfère en effet vivre exilé dans la montagne, ce qui lui permet d’approfondir ses connaissances sur la faune et la flore, ainsi que ses formules biologiques révolutionnaires. Par le truchement d’un message codé, la fée myrtille prévient Khéna et le scrameustache qu’ils vont devoir s’occuper de son cas… Et ça tombe plutôt bien, car de toute façon, leur passe-partout est toujours en cours de réparation. Evidemment, le soir venu, c’est K22 qui est élu Prince de l’année, selon les mérites acquis au cours de l’année…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour une fois, Le Scrameustache et Kéna empruntent des rôles secondaires dans cette aventure un peu terne. Le héros au centre de cette 22e aventure pour les enfants, est un galaxien bossu, supra-intelligent et légèrement asocial. K22 (c’est son nom) squatte en effet le premier rôle et ne le rend jamais. L’intrigue à proprement parler tergiverse sans grand intérêt autour d’une naine des montagnes transformée en volatile, d’un oiseau perverti par la magie de feu-falzar, de graines empoisonnées à manger dans l’ordre, de la nouvelle organisation communautaire des galaxiens… Et l’omnisciente fée Myrtille, très pratique pour réorienter les décisions, passe régulièrement sa truffe pour tenter de donner un minimum de cohérence à tout cela. Le cœur du propos, qui porte plutôt sur le respect de la différence ou l’effort de socialisation nécessaire, peine vraiment à surnager. Bref, en dépit d’un dessin toujours jovial et bon enfant, Walt et Gos prolongent tome après tome leur série culte sans grande inspiration…